Le Pouvoir de la Flottaison, pour une Connexion Profonde avec Soi-même - Maïté Bréger • 30
Caroline : Maïté, merci beaucoup. On est en plein après-midi, je sors d’un soin et je vais en profiter pour faire une petite introduction. Et puis après je te laisserai aussi te présenter à ta façon. Donc tu es sophrologue et cofondatrice de Meïso.
Maïté : Alors c’est Meïso.
Caroline : Meïso, OK. Et tu es avec moi aujourd’hui pour nous parler des bienfaits de la flottaison. Parce qu’avec Alexandre, ton associé, vous avez, en 2012, ouvert le premier centre de flottaison dans Paris. Aujourd’hui, vous en avez trois si je ne dis pas de bêtises, deux à Paris, un à Lyon, et l’objectif c’est donc de parler de ce qu’est la flottaison, de comment ça marche et à quoi ça sert.
Maïté : Alors donc petite précision. En 2012, on a commencé à travailler sur le projet. Le premier centre, le petit, tout petit premier, il est ouvert en 2015. Voilà. Donc ça a pris un certain temps pour concevoir le projet entreprise et surtout le projet cabine de flottaison parce qu’en fait, tout est fait par nous, que ce soit les programmes audio, l’électronique, les cabines, on est parti de rien. Enfin, on avait une imprimante 3D qui nous a permis de faire des briques, qui nous a permis de faire un moule. Voilà. Ce n’est pas la solution la plus pratique pour démarrer, mais c’est comme ça. C’était notre petite poule pondeuse. C’était une imprimante 3D. Voilà. Voilà comment on a commencé à sortir notre premier cocon.
Caroline : Alors est-ce que tu peux, du coup… tu sais quoi, rentre tout de suite donc c’est quoi le cocon ? C’est quoi la cabine ?
Maïté : Alors… Oui, parce qu’en fait, déjà comprendre qu’est-ce que c’est que cette histoire de flottaison parce que, pour tout t’avouer, moi Alexandre m’en avait parlé, donc en 2012, et je n’avais pas compris. Donc j’ai flotté, c’était en Angleterre, je n’avais pas compris que l’eau et le sel « Ah on flotte ! Mais bien sûr ! ». Il m’avait juste dit « Oui, on passe dans un état de conscience modifié, ça fait trop du bien, on voit des trucs et tout ». Moi je me suis dit « Bon bah allons-y, ça a l’air sympa ». En fait, nous dans les bassins là dans lesquels tu as flotté, il y a 1 200 litres d’eau et surtout il y a 900 kilos de sulfate de magnésium, donc quasiment une tonne. Donc ce n’est pas la mer, ce n’est pas la piscine. C’est une texture spéciale, hein, tu as pu sentir.
Caroline : Ouais. C’est vrai.
Maïté : C’est un peu comme de l’huile. Un bain de l’huile de coco, voilà, un peu. Et en fait, c’est ça qui fait que tu es complètement porté. Et donc c’est ça qui fait que ton corps se détend complètement. Et c’est ça qui fait aussi que si tu lèves le bras au-dessus de l’eau, c’est super lourd. Voilà. Donc, avant de rencontrer Alexandre, moi j’étais déjà passionnée par la relation corps-esprit, le pouvoir des images. J’avais déjà fait des… on va dire, j’avais déjà un pied un petit peu dans les médecines alternatives. J’avais pu étudier aux États-Unis tout ce qui était « Guided imagery », donc des visualisations qui vont apporter, accompagner le process de guérison. Parce que là où vont les pensées, les images, paf, il se passe quelque chose aussi dans le corps. Donc comment utiliser ça pour se soigner ? Et là je me suis dit « Mais c’est un super outil pour faire ça ! ». Il n’y a pas de distraction, le corps est déjà en état de relaxation profonde, et du coup, c’est un espace privilégié pour rentrer en contact avec soi. Moi, c’est ça qui m’a attiré dans le projet. Parce que Alexandre, il a plein d’idées. Il avait plusieurs dossiers de projet à ce moment-là. Et j’ai pris le dossier Meïso parce que moi je voyais ce que je pouvais faire là-dedans, je voyais ce que je pouvais apporter. Donc Alexandre, artiste, ingénieux, designer, maître « Do it Yourself », MacGyver, voilà, bosseur de génie, donc, il a créé une cabine de flottaison à partir de rien. Voilà. Mais pas que : il a créé le concept de l’entreprise ; le design des espaces un peu japonais, futuriste. Et le but, c’était très simple, c’était créer des espaces en ville pour que les gens puissent se retrouver, puissent s’écouter, puissent sentir leur corps, puissent écouter leurs cœurs, puissent prendre conscience de l’impact d’une pensée sur comment elles se sentent. Parce que là, il n’y a pas de distraction. Vous avez eu ? Il n’y a pas de téléphone, il n’y a pas… il n’y a rien à s’occuper, il n’y a pas de machine à faire, il n’y a pas de ménage, il n’y a rien, non. Il n’y a que toi, tes pensées, tes sensations physiques, tes émotions.
Caroline : J’entendais juste, en attendant qu’on enregistre, entre ma flottaison et notre enregistrement, un des maîtres flotteurs, c’est comme ça que vous appelez une personne qui travaille ici, qui expliquait au prochain de la session d’après, qu’il y en a qui trouvait le temps long.
Maïté : « Qu’est-ce qu’on s’ennuie avec soi-même pendant une heure ».
Caroline : Peut-être ça m’a paru dingue, si tu veux, qu’il y ait des personnes là qui trouvent le temps long.
Maïté : Ah, mais carrément, bah oui, parce qu’on n’est pas habitué. Eh oui ! Eh oui, oui, oui ! « Bon, il n’y a rien à faire là-dedans ! ». Bon OK.
Caroline : C’est ça.
Maïté : C’est pour ça, c’est… si tu te dis « le temps est long », ton corps est en état d’impatience. Si tu te dis « Enfin un temps où mon corps récupère », ton corps récupère. C’est ça. Si tu te dis « Qu’est-ce que je fous là ? Pourquoi on m’a offert ça ? C’est complètement nul. Il n’y a pas de jacuzzi, il y a un… bon, on peut mettre de la lumière, on peut l’enlever, on peut avoir un peu de musique, mais bon, il n’y a rien à faire quoi ». Donc voilà, c’est vraiment la question. En fait, nous on crée le décor hein, joli décor un peu futur… et tu as vu, c’est des cabines qui sont uniques, où tu peux te voir au-dessus flotter.
Caroline : Oui c’est bien. C’est super.
Maïté : Voilà. Et du coup tu es direct en lien avec toi. Ah… mais bon bah, si c’est… si tu n’avais même pas pensé à te dire « Je vais prendre soin de moi dans cette expérience. Je vais me retrouver. Je vais m’écouter… », en fait, c’est vraiment toi qui fais l’expérience, parce que nous, c’est juste le décor. Le spectacle, c’est toi. Si tu as mis plein d’émotions, que tu n’avais pas envie de vivre depuis un certain temps, sur le côté, elles vont peut-être remonter à la surface, il va falloir s’en occuper.
Caroline : Ouais, ouais. Et puis avec les intentions aussi, que vous nous proposez au début de la flottaison, sur quelle musique ?
Maïté : Oui. On propose des petits accompagnements audio, guidés, pour les vingt premières minutes. Bah justement pour savoir qu’est-ce qu’on fait quand on n’a rien à faire en fait. Ah ! Bah on peut visualiser certaines choses, on peut aller dans son corps, on peut respirer, on peut chanter, on peut poser les mains sur les zones qui ont été un peu crispées par la vie, et en fait ça, ce n’est jamais pareil, pour une personne, ce n’est jamais pareil. En une heure, tu as vu, on passe par plusieurs phases.
Caroline : Oui, oui, complètement.
Maïté : Il y a des phases où tu as envie de bouger.
Caroline : Tout à fait.
Maïté : Et puis il y a des phases en fait tu n’as pas envie de bouger d’un millimètre. Il y a des phases où tu ne sais même plus c’est qui toi.
Caroline : Moi je me suis à moitié réveillée, je ne savais plus où j’étais, j’ai eu un moment de stress en fait.
Maïté : Oui.
Caroline : Gros moment de stress.
Maïté : Tu es partie, puis tu es revenue d’un coup. C’est pour ça qu’on est un peu comme une… Enfin, on se voit un petit peu comme une station de voyage spatial, tu vois. C’est un petit peu l’esprit. C’est qu’en fait, on voyage.
Caroline : Alors, rentrons dans la flottaison.
Maïté : Ouais.
Caroline : Qu’est-ce que c’est ? D’où ça vient ?
Maïté : Alors, la flottaison donc, c’est à l’origine un outil d’exploration scientifique sur le thème de la conscience. Ça a été créé par un psychiatre, qui est devenu psychonaute, qui s’est passionné du coup pour ce sujet, pour les questions de flottaison. À l’origine, il voulait juste comprendre la conscience : qu’est-ce qui se passe si jamais je n’avais pas de son, pas de lumière, pas de stimuli visuels, pas de stimuli tactiles ? Donc il a mis plusieurs années avant de développer le premier caisson. Mais en fait tous ses cobayes partaient dans d’autres états de conscience. Et là « Bam ! » : des images, des informations subtiles, sur le corps, sur soi. Une porte qui s’ouvrait, un peu comme si tu découvrais l’état hypnotique pendant une heure. Et donc après lui, il s’est passionné là-dessus. Il prenait beaucoup de LSD et de kétamine aussi dans les questions. Mais il faut le dire, c’était… il est… le créateur de la flottaison était avant tout un explorateur de la conscience, en fait, mais avec quand même des techniques de chercheur. Il a beaucoup exploré la communication avec les dauphins, la télépathie. Enfin voilà, il s’est dit qu’il y a tout un tas de compétences que l’être humain a dans son… voilà, et qu’on n’utilise pas. Et donc, il s’est dit si jamais j’isole, parce que là, on discute toutes les deux, mais il y a la pièce à appréhender, il y a les stimuli physiques. On passe notre temps à réagir à des stimuli. Il voulait voir qu’est-ce qui se passe s’il n’y a pas ça. Et bah, il se passe toujours tout un tas de choses passionnantes. Donc il y a eu un modèle commercial qui a été développé dans les années 70-80. C’est devenu l’outil pour voyager à l’intérieur de soi dans les années 70-80. Il y a eu l’épidémie du sida, qui a fait flipper très fort à ce moment-là. On ne savait même pas comment on se le transmettait, enfin, on n’avait pas tout compris. Un postillon, une poignée de main, on avait un peu peur. Donc tous les lieux aquatiques où il y avait d’autres gens qui étaient passés avant laissent tomber. Les gens avaient… mais vraiment il y a un gros coup de flip, tu vois, médiatisé, il y a dû y avoir des articles ou je ne sais pas quoi. La flottaison disparaît. C’est revenu dans les années 2000, plutôt aux États-Unis, plutôt au Canada, un petit peu en Europe, mais pas grand-chose, comme outil de relaxation, parce que c’est le stress qui tape à cette époque. Le stress au travail, la boule au ventre, le corps qui se tend, peut-être dans des conditions où on ne peut pas forcément toujours être soi-même. Donc, ça devient un outil de relaxation. Et en 2023, bien sûr la relaxation, bien sûr ça détend, et la relaxation bah oui, c’est bon pour le système immunitaire, c’est bon pour le cœur. Il y a tout un tas d’études sur les outils de la flottaison, qui vont montrer les bienfaits sur l’hypertension, sur justement la sécrétion de cortisol, et cetera, et cetera. Tu sais les études : combien il y a de participants ? Comment ça s’est passé ? Tu vois ? Bon. Chacun va en tirer un bienfait particulier. C’est sûr qu’il y a une relaxation physique, tu as bien vu, ça, c’est facile à comprendre, mais la relaxation c’est une porte d’entrée. Ce qui est vraiment intéressant, c’est quand on arrive à comprendre qu’est-ce qui nous fait souffrir vraiment. C’est quoi le Schmilblick de nos pensées qui tourne en bouclette et qui nous crée la peur, qui nous crée de la peine. Voilà. Et, c’est aussi pour ça, je t’expliquerai, mais à Meïso, on ne fait pas que de la flottaison, on accompagne aussi les gens à prendre soin d’eux avec plein d’autres techniques, plein d’autres outils. Mais là, c’est vraiment être avec soi, se rendre compte d’une pensée, une sensation. Donc, à la base, la flottaison, c’était un outil d’exploration scientifique. C’est devenu un outil de relaxation. 2023, un outil de relaxation et d’exploration de la conscience et du corps, et des liens en fait entre tout ça.
Caroline : Et donc, si tu expliques un petit peu, juste pour que les auditeurs comprennent bien comment ça se passe, tu vois, quand tu es en état de conscience modifiée ou ce genre de chose, qu’on rentre un petit peu dans ce domaine.
Maïté : Ah oui, c’est intéressant. Eh bien fait, c’est très simple. On connaît cet état à chaque fois qu’on s’endort en fait. Donc quand tu vas t’endormir, ton corps se relâche totalement, tu vois, il y a… le tonus musculaire, et tu vas commencer à avoir des espèces d’images qui se forment. Voilà donc, en termes de fréquence d’activité cérébrale, il y en a qui vont parler de différents alpha, bêta, gamma, machin. Moi, je ne suis pas là pour… parce qu’en fait ça bouge. Tu as bien vu, c’est entre la veille et le sommeil, et c’est comme des vagues, ce n’est pas tout le temps la même fréquence quand tu flottes pour chaque personne. On avait essayé pendant un temps parce qu’au début on avait une démarche un petit peu expérimentale de mettre des capteurs encéphalogramme pour vraiment voir c’est quoi vraiment…
Caroline : Ça a donné quoi, juste par curiosité ?
Maïté : Oh, je ne sais même plus à l’époque ce que ça donnait, mais en fait, ça dépend de chaque personne, ça dépend de chaque session, ça dépend de tes pensées, ça dépend si tu as mangé du sucre avant. Enfin, en fait, il y a plein de facteurs. Donc voilà, c’est un état qui est proche de l’état méditatif. C’est un état qui est proche de l’état, justement qu’on utilise en sophrologie, en hypnose. Mais tu vois, c’est un spectre, donc je dirais c’est un état de présence à soi-même, qui est facilité par la relaxation physique. C’est pour ça, souvent, en hypnose ou en sophrologie, on va commencer vraiment par respirer, focaliser sur le corps et hop, on va créer un relâchement physique.
Caroline : Il n’y a pas le choix. Tu rentres, tu t’allonges, tu flottes. Et puis tu, tu as ce…
Maïté : Ouais.
Caroline :… liquide un peu autour de toi qui vient, qui te prend, et puis tu comprends que tu peux te laisser porter.
Maïté : Que tu peux te laisser porter. C’est ça.
Caroline : OK. Donc ouais, vous aviez mis des capteurs pour essayer de comprendre un peu cet état de conscience modifiée.
Maïté : Oui. Alex a un côté vraiment très expérimental, un peu… plus scientifique. Du coup on avait fait des petits, il y avait vraiment une petite dimension comme ça. Donc, Alex a une dimension un petit peu scientifique, à vouloir expérimenter, explorer tout ça. Mais après, bon, il y a aussi le côté business. Il faut qu’on flotte, il faut qu’il y ait des gens qui viennent. Donc on a un petit peu délaissé ce côté expérimental qu’on avait au début d’exploration. On avait… on travaille avec des scientifiques, qui étaient des… enfin, qui travaillaient dans les neurosciences. On avait développé des capteurs. Enfin, c’était très intéressant. C’était quand on était à la paillasse, dans le premier centre, où il y avait plein de génie, qui bidouille de l’électronique et des systèmes, et c’était intéressant. Mais on n’est pas des chercheurs, et du coup, là, on est un peu plus dans d’autres types d’exploration. On explore un peu plus, on va dire des combinaisons de différents types de soins. Par exemple la sonothérapie, le chant intuitif, la danse, voilà. Là on est dans d’autres explorations, parce que tu as vu on a une grande salle de bambou à Olympiades. Et on a plein de maîtres flotteurs qui sont aussi des maîtres, care, donc accompagnants, thérapeutes, qui ont chacun leur spécialité, et qui du coup quand ils se combinent, leur couleur là, c’est assez exceptionnel ce qui se passe. Et donc on est un peu plus dans cette dimension d’exploration là. Voilà. Donc la flottaison est toujours là, mais on rajoute d’autres choses.
Caroline : D’accord.
Maïté : Voilà.
Caroline : Et si vraiment en, allez, en quelques mots, tu donnais les plus gros bénéfices de la flottaison parce que, donc tu vois, certes, on est parti sur l’état de conscience modifiée. Moi je m’interrogeais en fait, par exemple là j’ai fait pas mal de sport ces dernières semaines, donc j’ai de grosses courbatures, est-ce que par exemple ça peut tu vois avoir un impact ? Enfin j’imagine que le sel a quelques…
Maïté : Alors les meilleures sessions de flottaison que j’ai pu avoir, ça fait, disons, clairement, après une session de sport, quand tu as mal partout, tu as des courbatures, que tu es fatigué, là tu vas avoir un effet « Reset », « Reboost », c’est super sympa. Donc oui, c’est relaxant, reminéralisant en magnésium, ça aide à diminuer les courbatures, ça aide à la récupération après un effort intense. Donc ça, c’est vraiment très, très chouette. Après les bénéfices donc tu as les bénéfices physiques, et puis tu as les bénéfices, voilà, je dirais ce n’est pas obligé que ça t’enlève ton stress, parce que ton stress, il vient de tes pensées, donc si tu continues tes bouclettes, ça va continuer ton stress, tu vas rentrer chez toi avec ton stress. Mais clairement, la relaxation physique va amener à avoir un petit peu moins de pensées relou, donc voilà les bienfaits. Reminéralisant en magnésium, détoxifiant. C’est l’effet du sel d’Epsom. C’est utilisé dans des bains depuis très longtemps, depuis plusieurs siècles, en Allemagne, en Angleterre, c’est connu, voilà, pour soulager les douleurs musculaires et articulaires. Donc on a par exemple des personnes qui sont atteintes de fibromyalgie, ou de, on va dire, de douleurs articulaires chroniques, parfois pour certains, et ça leur fait un bien incroyable. Et du coup, pendant une heure, ils n’ont pas mal, du tout. Donc on a un public qui vient pour soulager les douleurs. On a un public qui vient pour récupérer physiquement. On a beaucoup de femmes enceintes aussi pour se reconnecter, relâcher un peu, se sentir légère. Et on a surtout beaucoup de curieux qui veulent voir « Mais ça fait quoi d’être porté ? Ça fait longtemps qu’on ne m’a pas porté, dit donc. ». Voilà.
Caroline : Et vous avez des personnes qui reviennent régulièrement, faire des abonnements de flottaison ?
Maïté : Oui, oui, on a un abonnement où c’est une séance par mois, on en a beaucoup, des abonnés. On en a même qui sont là depuis le début. C’est nos chouchous, depuis 2015, qui sont là.
Caroline : Toutes les semaines…
Maïté : Tous les mois.
Caroline : Tous les mois ?
Maïté : Ouais, ouais.
Caroline : Tous les mois faire une session de flottaison.
Maïté : Ouais. Voilà. Et du coup, eux, ils pourraient, je pense, à la limite, te renseigner encore plus sur l’évolution.
Caroline : OK.
Maïté : Parce que bon moi je flotte de manière un petit peu… c’est-à-dire, je vais pouvoir flotter quatre fois pendant une semaine, et puis ne pas flotter pendant un mois, enfin ça dépend un peu. Je ne suis pas sur une régularité.
Caroline : Et tu as vu, toi, des effets, je ne sais pas si tu peux me parler peut-être des effets que tu as pu ressentir ou des choses que tu as pu…
Maïté : Ce n’est jamais pareil. Et je dirais c’est vraiment… c’est du lâcher-prise. C’est du lâcher-prise et de la douceur pour soi. Et, tu peux tourner dans ta tête pendant une heure. Ce n’est jamais… tu ne lâches pas. Donc il y a des fois où je n’arrive pas. J’ai beau être sophrologue, tout ce que tu veux, la posture allongée, voilà, mais c’est justement ça l’apprentissage. Se dire ah bah non, il y a une autre voie qui est possible, que celle des peurs, que celle de la rumination, que celle de… Voilà. Il y a la voie du cœur justement. Tout se dénoue. Et donc c’est un peu cet apprentissage-là que je trouve le plus intéressant finalement, dans la flottaison. Oui, ça détend. Oui, c’est génial les sensations, c’est curieux, c’est original, on ne ressent pas ça… On ne ressent ça nulle part en fait. Mais pour moi, c’est vraiment ce… je me donne du « care », de la douceur.
Caroline : Je prends ce temps.
Maïté : Je prends ce petit temps d’être douce avec mon petit moi.
Caroline : OK. Et sur… Toi du coup tu as découvert la flottaison en Angleterre, tu disais.
Maïté : Oui.
Caroline : Parce qu’en Angleterre ils ne pratiquent pas forcément beaucoup, c’est juste que tu as eu l’opportunité de le faire.
Maïté : Eh bah, en fait, il n’y en avait pas en France. Tout simplement. Il y a eu des tests, je pense, dans certains… Je crois qu’en 2017, en 2018, ils ont essayé des spas, mais en fait il n’y avait pas assez de pédagogie autour de l’outil, donc les gens « Un jacuzzi sans bulle dans le noir qui pique avec le sel là, laisse tomber ! Merci quoi e ne vois pas l’intérêt ». Voilà. Ce n’est pas pareil qu’un spa.
Caroline : Ce n’est pas un spa.
Maïté : Ce n’est pas du tout un spa. Ce n’est pas du tout un spa. Et du coup voilà, c’est un centre de flottaison.
Caroline : Ouais, ouais.
Maïté : Et donc on est allé en Angleterre parce qu’il y avait un centre qui avait dix cabines, et il y avait notamment des fabricants qui avaient leur modèle. Et au début, on n’avait pas envie de se casser la tête, on voulait acheter des caissons. Sauf que, vu qu’Alex est designer, qu’il était en train de finir ses études à Annecy, je lui ai dit « Pourquoi on ne fabriquerait pas notre propre truc ? ». Et puis il a relevé le défi quoi.
Caroline : OK.
Maïté : Ouais.
Caroline : OK. Super intéressant. Et dans les personnes qui viennent vous voir, vous avez… tu disais voilà des personnes qui sont super sportives, mais est-ce que, tu vois, tu as des exemples de, je ne sais pas, de personnes qui vraiment ça a été très bénéfique.
Maïté : Des exemples de personnes pour qui c’est très, très bénéfique. Ah bah oui, bah tu passes une journée ici, tu discutes avec les clients. C’est qu’est-ce qu’on se donne à soi-même en fait. C’est ça qui est intéressant. Parce que nous, c’est le même bassin, c’est la même eau, le même sel, c’est les mêmes cabines pour tout le monde, mais les expériences sont très différentes, ne sont jamais pareilles, et donc ça dépend déjà de la relation que tu as avec toi-même. Si jamais tu ne t’aimes pas, si jamais tu n’aimes pas être avec toi et que tu passes ton temps à chercher une distraction parce qu’en fait tu n’as pas envie d’écouter ces pensées qui reviennent, et que tu fais une heure avec toi, dure. Voilà. Si jamais tu aimes avoir du temps pour toi et tu n’en as pas assez parce que tu as plein de choses à faire, oh là là, une heure pour toi dans l’eau oh c’est trop bon ; tu es porté, tu es léger. Ah douceur ! Et donc il y en a pour qui c’est vraiment très profond ce qui se passe, où ils sont en dialogue avec eux-mêmes. Et donc, il y en a qui sont très stressées et qui savent alors donner une petite parenthèse de « Oh ! Mon corps détendu, complètement. Je n’ai jamais vu ça. Incroyable. », il y a ça, voilà. Et après, il y a tout…
Caroline : Ouais. Tout à l’heure en fait, j’ai vu deux profils complètement différents.
Maïté : Oui.
Caroline : J’ai vu un monsieur qui est sorti, qui avait chaud, qui avait chaud. Il n’en pouvait plus tellement il avait chaud. « Qu’est-ce qu’il fait chaud ? ». Il fait chaud dans sa cabine. « J’ai chaud ! ». Vraiment il avait l’air d’avoir super chaud. Et il y en a un autre à côté qui était, mais complètement stone. Mais tu as l’impression qu’il partit sur une autre planète. Et en fait je me suis dit « Wow, qu’est-ce qui va m’arriver ? ».
Maïté : Alors tu as eu chaud ? Tu es partie sur… tu étais stone ?
Caroline : J’ai eu chaud, mais je ne suis pas partie sur une planète. Je suis, oui, apaisée, ça, c’est sûr. Mais enfin, après bon, je pratique la natation, et cetera donc c’est des choses quand même que je connais un petit peu. C’est complètement différent. Je suis partie, ça, ça ne fait pas de doute. Je suis incapable de dire dans quoi je suis partie, mais je sais que je suis partie. Et j’ai eu, voilà, comme je te disais, cette sensation de spasmes où en fait j’ai l’impression que mon esprit ne voulait pas que je m’endorme quelque part, parce que j’ai eu l’impression qu’à chaque fois que je m’endormais, ça me ramenait. Comme si, je ne sais pas, il y avait de l’eau ou quelque chose qui me ramenait. Donc pas vraiment le droit de m’endormir, mais le droit de complètement de divaguer.
Maïté : C’était comme si tu faisais des ricochets avec l’endormissement.
Caroline : Exactement. Ouais, ouais donc… Mais c’était drôle de voir, tu vois, en effet ce monsieur-là qui est chaud et l’autre qui était, mais alors, mais stone. Mais vraiment…
Maïté : Bah voilà, en une journée que tu passes ici, tu as de tout. Tu as des gens qui vont… tu sais par exemple une fois il y a eu quelqu’un, elle a pensé à son furet. Elle avait un furet domestique. Elle a pensé à tout l’amour qu’elle avait pour son furet, et elle avait tout son corps du coup qui était dans cette fréquence d’amour. Et elle était hyper bien. Voilà, c’est pour te dire.
Caroline : Elle vous en a parlé ?
Maïté : Oui, elle nous a raconté son expérience. Et puis tu en as qui attendaient de voir Jésus puis Jésus n’est pas venu, et ils étaient déçus. Tu vois, c’est… en fait, si tu as des attentes, ça crée une tension. Voilà. Donc, c’est… parfois, tu as des bribes d’images, mais c’est des petits moments, mais c’est des flashs d’une microseconde. Et puis waouh, il se passe un truc, tu es au-dessus des nuages, tu comprends des trucs sur toi, sur ta vie, génial. Et puis il y a des fois où tu ne sais plus si tu n’es pas là, si tu es qui, quoi, quoi. Voilà.
Caroline : OK. OK.
Maïté : C’est ça, la conscience illimitée. Moi, je dis souvent aux gens avant leur séance, je leur rappelle ça, que la conscience est illimitée. Ils peuvent être le vent, ils peuvent être un arbre, ils peuvent être un oiseau. Ils peuvent s’amuser justement à avoir une sensorialité intérieure qui va avoir des effets physiologiques. Qu’est-ce qui se passe si j’ai mes pieds dans l’eau ? Le vent sur le visage ? Je vois un coucher de soleil. Moi, ça va me déclencher des trucs physiologiques comme si j’étais en train de regarder un coucher de soleil, sans le sable dans les cheveux et trop de vent dans le nez, tu vois ce que je veux dire ? C’est-à-dire en fait, c’est un apprentissage de ça de pouvoir se faire du bien. Alors après, tu as bien vu, oui, oui, c’est bien beau d’aller voir un coucher de soleil, mais en fait ça ne se fait pas tout seul. Voilà. C’est il y a des images, des pensées qui viennent et c’est tout un apprentissage, je veux dire « Ah OK, il y a ça qui vient. Ah ok ». C’est pour ça que ce n’est pas de la méditation parce que tu as vu qu’il n’y a pas cette posture assise, cette colonne vertébrale droite le souffle, enfin c’est différent. Mais, c’est quand même un apprentissage de soi, de la conscience.
Caroline : Ce qui m’a choqué, c’est le corps très lourd en fait. Et ça donc tu disais c’est lié au sel.
Maïté : Bah en fait, c’est parce que tu es complètement porté. Là, on discute, tu as vu, on lève le bras et tout c’est léger, oh, pas de souci parce qu’on porte, mais imagine tu es complètement porté, mais vraiment complètement porté et que tu te laisses complètement porté. Eh bien, après, il vous faut reporter ton bras. Et c’est là que tu te rends compte que c’est lourd un bras. Voilà pourquoi tu t’es sentie lourde. C’est parce qu’en fait tu as lâché, tu t’es laissée porter complètement parce que tu n’as pas le choix en fait.
Maïté : Et du coup, c’est là que tu te rends compte qu’en fait c’est plusieurs kilos un bras.
Caroline : De toute façon, tu n’as pas le choix, et c’est ce qui m’a fait tout bizarre, c’est que c’est en fait ce n’est pas très profond du tout.
Maïté : Ah ! C’est vraiment juste pour flotter quoi.
Caroline : L’eau est au-dessus de la cheville quoi.
Maïté : C’est ça.
Caroline : Et en plus il n’y en a pas tant que ça. Et donc c’est vrai que c’est assez impressionnant de se dire, moi au début, j’avais un peu peur d’être dans trop d’eau tu vois. J’avais un stress sur est-ce qu’il ne va pas y avoir trop d’eau et est-ce que je ne vais pas, je ne sais pas…
Maïté : Avoir des monstres marins.
Caroline : S’il y a un moment de panique tu vois, est-ce que du coup ça ne va pas être lourd pour me remettre sur pied, ou…
Maïté : Ah bah tu as vu là…
Caroline : Tout bête.
Maïté :… Tu t’assois.
Caroline : Oui. Par contre, il suffit juste que hop hop, tu te relèves, tu poses ton pied et en fait, c’est bon quoi. Donc c’est c’était… Mais ça m’a fait bizarre en fait de voir qu’il y avait besoin d’aussi peu d’eau pour flotter. Mais oui, en effet, il y a énormément de sel, mais…
Maïté : Bah en fait, c’est complètement technique. Moi j’aimerais bien qu’il y ait plus d’eau, ce serait sympa. Mais bon, en quinze minutes, il faut que l’ensemble de l’eau passe dans tout le système de nettoyage, passe dans tous les filtres, les trucs. On n’a pas beaucoup de temps, donc si on avait plus d’eau, ça prendrait plus de temps. Voilà donc on est limité. Voilà. Et en même temps, c’est de grands bassins, c’est les plus grands bassins, qui font 2,40 mètres de diamètre.
Caroline : Ouais.
Maïté : Donc ça tu ne peux pas… tu touches moins les bords. Parce qu’avant c’était des caissons. Alors c’était des caissons en mode, je ne sais pas si tu avais vu les photos. Ah ben regarde, tu verras John Lilly, il s’appelait, donc le fondateur, les caissons de flottaison, les caissons d’isolation sensorielle. Si tu veux voir, il y a des publications. Ils s’appelaient des caissons d’isolation sensorielle, « Sensory Deprivation Tank ». Tu vas voir plein d’histoires assez rigolotes. C’était vraiment… un peu le cercueil, tu vois, c’est la boîte. C’est la boîte noire. C’est la boîte noire, tu ne bouges pas dedans. Donc nous, ça, c’est accessible à tout le monde là. C’est pour que même les gens qui sont très claustro puissent flotter. Tu es comme dans un silo. Voilà.
Caroline : Il y a vraiment beaucoup d’espace au-dessus de soi. C’est d’ailleurs très drôle de se voir flotter au-dessus, avec la lumière plus ou moins tamisée, et cetera, donc ça c’est assez sympa, mais… Et je trouve que ce qui est drôle, tu vois, ce qui m’a aussi… je ne sais pas si ça apporte quelque chose de supplémentaire, mais c’est que tu tournes. Qu’est-ce que ça t’amène en fait, le fait de tourner, tu vois ? En fait…
Maïté : Alors au début tu tournes, parce qu’en fait, c’est le système justement de nettoyage, c’est un vortex. Du coup, au début, il y a une petite mémoire, mais après tu peux casser en t’asseyant. Qu’est-ce que ça apporte ? Honnêtement, ça n’apporte pas grand-chose.
Caroline : OK. Je me posais la question, mais parce qu’en fait, tu ne te rends pas compte du tout, que tu tournes. C’est ça qui…
Maïté : Oui, tu pourrais te dire, c’est peut-être fait exprès.
Caroline : Oui. C’est ça.
Maïté : Il y en a qui aiment bien.
Caroline : Moi j’ai trouvé ça génial, de tourner.
Maïté : Après, ça s’arrête au bout d’un moment. Voilà.
Caroline : Donc tu vois, en fait à un moment j’ai ouvert les yeux, et j’ai vu la porte, je ne sais pas comment on appelle ça…
Maïté : La porte coulissante pour sortir. Ouais.
Caroline : Qui était genre, je m’étais installée, elle était à gauche, et je me suis réveillée, elle était à droite…
Maïté : Oui, on tourne un peu.
Caroline : Ouais.
Maïté : Bah c’est le fait que ce soit rond, alors que normalement c’est ovale. Donc, quand c’est ovale, bah ping-pong, tu ne peux pas tourner autant.
Caroline : Là c’est hyper agréable, du coup tu as de la place.
Maïté : Voilà. C’est justement pour pas trop à chaque fois avoir un rappel de la cabine matérielle qui te tape le corps.
Caroline : Ouais. Je crois que j’ai tapé deux fois dans les bords, mais sur une heure ce n’est pas beaucoup.
Maïté : Ouais. Alors qu’avant, dans les… enfin dans les caissons, tu touches tout le temps les bords quoi.
Caroline : Top. Trop cool. Il y a peut-être juste, je vérifie deux ou trois trucs, peut-être. Si… Oui, on n’a pas parlé de l’état d’apesanteur, que vous mettez un peu en avant. Alors je ne sais pas si tu as des choses à raconter là-dessus ou pas, mais en fait tu vois, on a parlé plutôt pas mal de conscience. Et est-ce que le fait d’être en apesanteur apporte quelque chose de supplémentaire ou non au final, c’est juste, ça vient jouer sur la conscience ?
Maïté : Ce n’est pas une vraie apesanteur, parce qu’en fait la gravité te plaque sur l’eau. Donc, c’est plus le fait d’être porté complètement qui fait qu’il y a un relâchement total des muscles, des viscères, que les petits fluides de tout le corps circulent librement. Il n’y a pas de point de pression. Là on est assise, mais en fait on est un peu comprimé là, ça ne circule pas bien. Donc, même quand tu t’endors, eh bien ce n’est pas pareil que de dormir sur un lit parce que tous tes petits fluides de la tête aux pieds, il n’y a pas d’entrave. Voilà. Tous les circuits, ça passe. Donc, c’est ça qui donne ce côté vraiment régénérant, de se libérer de la pression sur ton corps liée à la gravité. Là il n’y a pas. C’est ça que ça crée. Donc…
Caroline : Oui, c’est aussi cet aspect physique, parce qu’on a quand même pas mal parlé de l’aspect psychique, mais il y a quand même un réel aspect physique…
Maïté : Ouais.
Caroline :… lié au fait que tu sois porté quoi.
Maïté : C’est la relaxation physique qui est efficace, quasiment, pas forcément immédiate, parce qu’au début tu peux te dire « Oh bah je ne vais pas me laisser porter. Moi, je me tiens à moi-même, je me crispe. Bon, c’est fatigant de se crisper, je vais me lâcher. Oh voilà ». Donc…
Caroline : Il y a des personnes qui… ?
Maïté : « Je ne lâche rien du tout, hein. Moi je suis restée assise pendant toute la séance ».
Caroline : C’est ça.
Maïté : Hyper rare, mais imaginons que tu n’aimes pas l’eau, tu n’as pas envie de le faire, tes petits enfants t’ont offert ça et « Bon bah je suis là, bon bah j’y vais. Bon, je vais rester assise pendant tout le truc et puis je ne vais pas flotter. Non je ne vais pas flotter moi ». Tu vois ? C’est ces blocages. Tu sais c’est…
Caroline : Il y a des personnes pour qui l’expérience, l’expérience est juste traumatisante…
Maïté : Eh bien ça peut, parce que si tu te mets dans le noir, tu n’as pas mis la lumière, que tu as tes peurs de quand tu étais petit, de huit ans, d’un monstre qui débarque, tu es toute nue dans ton truc, tu flippes, tu essaies d’ouvrir la porte, tu n’arrives pas à ouvrir la porte, tu retrouves plus la porte coulissante, tu fais coulisser des panneaux, oui bien sûr que tu peux partir en cacahuète. Il y en a plein qui sont parti en cacahuète, mais c’est un apprentissage. Tu sais tu peux partir en cacahuète dans ton lit, tu sais faire une crise d’angoisse et penser que tu vas crever, sauf que comme c’était chez toi, c’est tes petites affaires, tu as eu l’interrupteur que tu connais, enfin tu vois, voilà.
Caroline : Non, mais ça vous est arrivé quoi ? Des personnes qui…
Maïté : Oui, bien sûr. Ça fait, disons, tout. Des gens qui vomissent…
Caroline : C’est vrai ?
Maïté : Ah oui.
Caroline : Des gens qui vomissent ?
Maïté : Mais c’est des gens peut-être qui sont malades ou ils ont le tournis. En fait, ce n’est pas la flottaison, tu vois ce que je veux dire, c’est… qui ont le mal de mer. On a eu… oui il y a des gens qui pleurent, ça, ça arrive souvent. Bah oui, parce que ton émotion qui revient, qui… tu la vis pleinement. Ouais. Quand tu pleures, c’est tout ton corps qui pleure. Ah ouais, ouais, c’est fort. Je ne sais pas trop quoi te dire d’autre sur la sensation d’apesanteur, parce qu’en fait ça se vit quoi. Tu es porté complètement, et puis après tu t’habitues très vite en fait, et c’est tu dis « Ah oui c’est sympa ».
Caroline : Ouais. J’ai fait des petits étirements.
Maïté : Voilà. Ah oui ! Ça, c’est sympa. Tu peux faire des étirements, tu peux t’amuser, tu sais, juste à bouger quelques muscles, et il y a tout ton corps qui va…
Caroline : Et ce que je trouvais assez magique, c’est que, comme tu te vois au-dessus, en fait, ça te donne envie aussi de bouger…
Maïté : De danser.
Caroline : Voilà.
Maïté : On se sent gracieux.
Caroline : Ouais. Complètement. C’est complètement ça ouais. Et puis le sel aussi fait qu’on arrive plus… enfin, normalement, en termes de mobilité, c’est plus facile de bouger dans de l’eau salée. Donc tu arrives à faire des étirements que tu ne ferais pas autrement.
Maïté : Oui, oui. Tu peux faire ton petit yoga. Ton petit yoga flottant. Ah oui, oui, clairement, tu es beaucoup plus souple.
Caroline : OK. Eh bien vraiment, enfin moi en tout cas je vous invite à aller tester la flottaison parce que c’est une belle expérience. Et je pense que c’est une expérience ouais très unique en son genre, qui sert… bon voilà, quand on a l’habitude éventuellement de méditer ou de prendre du temps pour soi, il n’y a rien de nouveau ne peut être à ce niveau-là, mais en tout cas c’est très rapide, ça vient très vite. Et oui la sensation d’apesanteur est… enfin, même si ce n’est pas de la pesanteur, mais, ce côté où on se sent porté est vraiment unique quoi, donc allez-y.
Maïté : Merci.
Caroline : Merci à toi, Maïté.