Transcription - Episode 25

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Les jus de légumes pour améliorer son énergie, ses performances et sa santé - Frederic Leloup • 25

Caroline : Très contente, après deux ratés, qu’on enregistre enfin. Je suis avec Fred, et je vais te laisser te présenter.

Fred : Donc j’ai 38 ans, et ça fait douze ans que j’explore un peu tout ce qui est alimentation, à la base, de façon personnelle, et j’en ai fait mon activité pendant six ans, au sein d’un bar à jus, justement, où on s’est rencontré.

Caroline : Et aujourd’hui on va parler de transition alimentaire, d’optimisation alimentaire. Donc, est-ce que tu peux un petit peu expliquer ces concepts ?

Fred : On parle souvent de, justement, de transition alimentaire, mais transition alimentaire, ça suppose qu’on parle d’un mode, on va dire classique, à un régime particulier, type végétarien, végan ou cétogène, comme tu peux le faire. Voilà. Ça c’est la transition, qui va être motivée par… qui peut être un choix, des valeurs, et cetera. Et l’optimisation, moi j’aime bien le côté optimisation, parce que c’est mon passé de sportif on va dire, sans être haut niveau, mais, c’est améliorer la performance. En fait ça, je pense que toute ma vie, j’ai eu ce côté optimisation sans rentrer dans aucun schéma. C’est juste quand j’avais un objectif, sportif, une semaine avant, j’essayais d’améliorer les petits détails que je pouvais faire. Et ça passait donc par l’alimentation en partie. C’est difficile d’avoir une discipline quotidienne à long terme. En tout cas, ça, oui, ça l’est toujours. Mais au moins, quand on a un objectif, on sait pourquoi on le fait, et la motivation elle nous aide à bien faire les choses quoi.

Caroline : Et c’est super important de t’entendre dire que c’est difficile aussi à maintenir au quotidien. On y reviendra un peu plus tard. Je veux bien d’abord que tu reviennes sur ton parcours, et ce qui t’a amené à t’intéresser à tout ça.

Fred : Alors l’idée, c’est… j’ai toujours été déjà passionné par la santé, le sport, j’ai voulu faire kiné donc je suis passé par médecine, mais ça a été un très très rapide passage. Et j’ai commencé à avoir des soucis de santé. C’est un problème assez basique, de reflux acide au retour d’un an en Nouvelle-Zélande. La particularité, je pense que là-bas, j’ai changé de régime alimentaire. Je faisais aussi beaucoup la fête. Voilà, c’est, oui, je n’ai pas envie de dire ça, de l’alcoolisme, voilà, je me suis amusé, et quand je suis rentré en France, j’ai commencé à avoir ces problèmes de reflux de plus en plus réguliers. Donc j’ai commencé à chercher naturellement, une thérapie, enfin quelque chose qui pouvait me soigner. Donc naturellement, je vais vers la médecine conventionnelle. Je vais voir mon médecin de famille.

Caroline : Parce que c’était dès que tu mangeais, ou, enfin à peu près, c’était vraiment fréquent, vraiment dérangeant.

Fred : Ça devenait dérangeant

Caroline : OK.

Fred : C’est des difficultés à dormir ou ça me réveillait, enfin les douleurs pouvaient vraiment être intenses. Donc je commençais à éviter certains aliments, enfin, je ne comprenais pas trop donc à ce moment-là, j’étais, c’était voilà, les médicaments c’étaient ma seule aide. Donc j’ai commencé comme ça avec des gels, et après les médicaments. Mais j’étais jeune et je n’avais pas envie de me dire que je vais prendre des médicaments toute ma vie. Donc j’ai commencé à aller un peu plus loin, à aller voir des spécialistes. Donc j’ai été aidé par-ci par-là, et on m’a indiqué différents spécialistes. Je suis allé en voir un à Genève, et en fait, et en allant à Genève, bon je passe les détails, mais je comprends en fait que ce n’est pas, le problème c’est enfin, c’est surtout mon hygiène de vie et mon alimentation. Voilà.

Caroline : Pourquoi tu as compris ça ? Qu’est-ce qui fait que tu as compris ça ?

Fred : Alors, l’histoire c’est qu’à Genève, en allant voir le spécialiste, déjà, il ne me donne pas beaucoup de pistes, il me fait faire des analyses de sang, et la veille du rendez-vous, je fais une grosse soirée, et voilà, je me dis que c’est ça en fait le problème. C’est vraiment, c’est de continuer à faire des soirées malgré tout. Voilà. Donc ouais, non, c’était, c’est devenu évident. Et au même moment, mon père lui a changé d’alimentation, un peu avant moi. Je ne sais pas s’il a vraiment énormément changé d’alimentation, mais en tout cas, il a intégré les jus de légumes. Ça sortait de nulle part. Je ne m’attendais pas à ce que mon père m’annonce ça, qu’il a acheté un extracteur. Il m’a dit « Regarde quelques vidéos sur YouTube. Moi j’ai vu ça. Ça aide mon hypertension », qu’il avait à l’époque, il me dit « je me fais des jus, c’est super bon, je sens que ça me fait du bien, et apparemment ça améliore mes données sur l’hypertension ».

Caroline : OK.

Fred : Donc je me dis bah allez, j’essaie ça, parce que là, c’est devenu… je n’avais plus trop de pistes côté médecine classique. Je n’avais pas trop envie de prendre des médicaments à vie donc, allez, je teste. Je n’avais pas grand-chose à perdre, mais rapidement, j’ai été séduit par ce choix-là. Et donc je m’y suis, j’ai acheté mon extracteur, j’ai commencé à faire des jus, j’ai testé beaucoup de choses, j’ai arrêté de manger, ouais, transformé, à ce moment-là c’était ça.

Caroline : OK.

Fred : J’ai commencé à manger cru en fait, très vite, parce que les jus c’était ça la philosophie, c’est de manger plus de quantité de légumes crus. Et donc ce n’est pas que les jus, on a quand même une alimentation, et autour, donc je vais faire de grosses salades, des graines germées. Voilà, je suis allé à fond. J’ai mis all in parce qu’il fallait, il fallait réparer mon problème. Enfin, c’est ça. Le principal objectif, c’était ça. Après, je n’avais pas envie de respecter quoi que ce soit de plus c’était, objectif comme sportif, je règle mon problème. Donc naturellement, je mange des choses moins difficiles à digérer. J’apporte plus de nutriments. Enfin, au début, je ne comprends pas tout ce qui se passe, physiologiquement, mais je sens que je vais dans le bon sens et ça s’améliore. Mon niveau de santé s’améliore, et pas que sur le problème que j’essayais de régler, mais dans… J’avais un niveau d’énergie bien plus élevé, le sport, j’étais plus efficace. Voilà, j’ai senti qu’il y avait vraiment quelque chose qui se passe.

Caroline : Fred 2.0.

Fred : C’est ça qui m’a motivé à continuer.

Caroline : OK. Mais tu ne t’es pas dit les jus de légumes, enfin, à priori, quand on voit comme ça les légumes et les jus de légumes, et notamment le cru, on a souvent peur que ce soit justement difficile à digérer. Donc tu t’es juste dit allez je teste et puis enfin, tu n’as pas eu un peu mal à l’estomac au début ? Ou il n’y a pas eu, tu vois…

Fred : Non. En fait, je pense que je n’ai même pas eu cette question. Et le jus, techniquement, il n’y a pas de fibres. Le problème de digestion, il est enlevé, c’est ça aussi tout l’intérêt du jus, et d’enlever les fibres, donc de rendre quelque chose qui est relativement difficile, un légume cru, à digérer, rendre totalement bio disponible sans effort digestif. Donc vraiment là pour le côté technique du vu, le jus devrait être composé de légumes, c’est ça qu’on essaie de chercher, c’est les éléments nutritifs qu’on essaie de chercher, les éléments du légume ; et peu de fruits, parce que le fruit est par définition plus sucré, et si on lui enlève en plus la fibre, on va accélérer son assimilation, donc on va avoir des piques d’insuline comme si on mangeait des sucreries ou un bout de sucre. Donc on essaie d’éviter ça. Donc on va en mettre un petit peu juste pour l’adoucir. Mais la grosse majorité de la composition d’un jus, ça devrait rester le légume.

Caroline : OK.

Fred : En tout cas pour le côté santé. Pour le côté plaisir, je comprends qu’on se fasse un jus de pomme, de fin....

Caroline : Oui, oui, il faut, on rajoute du sucre.

Fred : Mais, pour le côté santé, si on cherche ça, c’est notre but, c’est le légume qu’il faut privilégier.

Caroline : J’ai une naturopathe qui m’avait dit à un moment donné de faire un jus le matin pour remplacer le café, à base de radis noir. Radis noir, je crois. Radis noir, c’était sûr, oignon je me demande s’il n’y avait pas de l’oignon. C’était horrible.

Fred : C’est un bizutage.

Caroline : C’était horrible. Je l’ai fait, mais c’était horrible.

Fred : C’est dommage parce que ouais il faut… d’où on part, et c’est ça qui empêche beaucoup de gens à commencer. C’est que ça paraît, ça paraît trop restrictif, il n’y a pas de plaisir, c’est… Donc moi, ce n’est pas du tout l’approche que j’ai envie d’avoir.

Caroline : Ouais.

Fred : Approche… je reste épicurien depuis le début, même si je change de l’alimentation, j’ai quand même, je retrouve tous mes plaisirs, peut-être d’une façon différente, ou peut-être moins régulière sur certains plaisirs que j’ai décidé d’éviter.

Caroline : Comme ?

Fred :   Bah justement l’alcool. On va penser à la fin que je suis un alcoolique notoire, mais non, pas du tout. C’est juste, voilà, ça fait partie des choses, bien sûr qu’il faut maîtriser, donc… il y a d’autres excès peut-être, le sucre en général.

Caroline : Tu prêches une convaincue.

Fred :   Donc tu en faisais aussi ?

Caroline : Ouais, ouais. Et donc partant de tout ça, tu as commencé à t’intéresser à comment soigner ton corps de manière naturelle, et ensuite, tu as aussi conseillé les gens, et tu as aussi été plus dans un accompagnement pour aider dans cette transition, dans cette optimisation alimentaire. Et ce que je trouve intéressant, c’est que tu as une approche qui est vraiment très centrée sur la personne, pour aider les personnes à trouver ce qui leur convient à elles.

Fred :   Je pense que c’est très, ça doit être très individualisé, parce que ça dépend d’où la personne démarre, quel est son type d’alimentation de base. Voilà, il faut vraiment faire un état des lieux de ses envies, de ses besoins, de ses objectifs aussi. Donc il y a pas mal de questions à poser de base, et savoir aussi, il y a une question de valeur à l’alimentation. L’alimentation, c’est des choix quotidiens. Il y a beaucoup de valeurs derrière ça. Moi je les ai découvertes au fur et à mesure. Mais déjà, par exemple, pour parler du mode végan ou végétarien, on va, il y a trois portes d’entrée, mais c’est assez général sur l’alimentation, il y a trois choses qui sous-tendent tout ça. Végan, végétarien, il y a une condition animale déjà. À quel niveau on se place de sensibilité par rapport à ça ? Moi, réellement, c’est quelque chose que je ne m’étais pas trop posé. On mangeait naturellement des produits animaux sans même les relier en fait. Bon voilà, c’est une question à se poser. Après moi je n’essaie pas de rentrer dans un dogme, ou de dire qu’il faut faire ça, il ne faut pas faire ça. C’est juste se poser réellement la question en étant assez clair avec soi-même et OK, si on est cohérent, si on comprend ce qui se passe, on continue à en manger, c’est un choix personnel. Donc ça, il y a la conscience animale. Après, il y a aussi une question, une dimension écologique, d’alimentation. On en parle par exemple avec des produits qui peuvent venir de très loin ou après les modes de culture. Donc il y a vraiment, c’est un choix. Quand on mange, quand on choisit des aliments plutôt que d’autres, c’est, il y a ces questions qui sont derrière tout ça.

Caroline : Ouais. De plus en plus ouais.

Fred :   Et après il y a, évidemment, ça, c’est un côté plus personnel, mais une question de santé. Moi, je suis arrivé par cette porte d’entrée, à changer d’alimentation. C’était ma santé, comme on a dit, et c’était un problème de santé à guérir. Donc c’est déjà ces trois choses. Savoir la personne où elle se situe, pourquoi elle veut améliorer, donc optimiser ou faire une transition. Transition, c’est souvent le côté animal, on passe d’un mode à un autre. Voilà, c’est déjà une base à connaître.

Caroline : OK. Et, est-ce que, il faut tester des choses ? Tu vois au début de se dire, est-ce qu’on enlève un produit ? Est-ce qu’on enlève un groupe de produits ? Quel est un peu le point de départ vraiment pour trouver ce qu’il te convient en fait.

Fred :   Il va falloir bah… Comme je disais dans l’état des lieux, il peut y avoir des excès qu’on va vraiment de suite identifier. Ça peut être on mange du pain à tous les repas, on mange des pâtes. Enfin voilà. Par exemple, on va identifier un excès de gluten où c’est la dose qui fait le poison. Si on voit que régulièrement on mange toujours le même type d’aliment, on va peut-être essayer de diminuer ça. Moi, je suis plus partisan de « ajouter des choses au début ».

Caroline : OK.

Fred :   Parce que, ça ne chamboule pas nos habitudes. On va… les légumes, ça peut être vraiment cool. Je suis rentré par cette porte et je sais que c’est assez facile à faire. À partir du moment où on prend un extracteur ou on va, on a un bar à jus en bas de chez soi, ce qui n’est pas le cas pour tous. Mais voilà, déjà rajouter, c’est plus facile d’ajouter que d’enlever. Enlever, on va avoir l’impression d’une frustration…

Caroline : Ouais, complètement.

Fred :   … un plaisir qu’on est obligé d’enlever, enfin, de suite c’est restrictif. Or que c’est assez facile normalement de rajouter quelque chose. Voilà. Et ensuite, on fera le point et on enlève au fur et à mesure ce qui ne va pas quoi. Il y a des choses qui naturellement vont prendre de la place aussi. Des choses qu’on va rajouter vont rentrer dans des rituels, et le matin on va préférer prendre un jus de légumes que son café peut-être ; et on va sentir qu’on a plus d’énergie, que c’est plus naturel. Enfin voilà, c’est, on va valider certains changements. Après, ouais, ça va prendre du temps, chaque changement, il faut être assez patient sur les effets qu’on va voir.

Caroline : Ça t’a pris combien de temps si tu devais toi mesurer ?

Fred :   Déjà, pour avoir vraiment les premiers effets, c’est assez rapide. Un mois, à partir d’un mois, on commence vraiment à sentir quelque chose qui se passe. On sent qu’on est dans la bonne ou la mauvaise direction. Moi, j’ai senti que j’étais plutôt dans la bonne direction. J’avais voilà… j’ai perdu par contre beaucoup de poids.

Caroline : Juste en ajoutant un jus de légumes ?

Fred :   Non, non, ouais, voilà…

Caroline : OK.

Fred :… du coup je suis allé quand même très rapidement. J’étais convaincu de ce que j’étais en train de faire.

Caroline : En mode sportif, quoi.

Fred : Ouais voilà. Je suis allé vraiment fort, très rapidement parce que je me suis dit que c’était un peu la seule manière d’arrêter les médicaments.

Caroline : OK.

Fred : C’est-à-dire que j’ai pris le choix d’arrêter les médicaments, et à côté, de changer. Mais voilà, je ne voulais vraiment plus en entendre parler donc à fond dans le changement. Et au bout d’un mois, je vois, je vois les premiers effets au niveau énergie. Voilà mon corps il est en train de se nettoyer parce qu’avec ce que je mangeais, c’était quasiment que des fruits et des légumes, majorité crus, donc il n’y avait pas énormément de calories. C’est pour ça que, au bout de six mois, j’avais perdu quand même plusieurs kilos.

Caroline : Tu n’as pas ressenti de manque ? Je vais prendre un comparatif que je connais bien. Quand je parle avec des amis du régime cétogène, on me pose beaucoup la question, surtout les hommes. « Mais comment tu fais ? Tu n’as plus de glucides. Tu ne manques pas d’énergie ? Moi j’ai besoin de ma dose de patates. J’ai besoin de mes pâtes ». Non, tu es passé sur cru, plus de viande, alors que tu avais un régime sportif assez classique, j’imagine du coup.

Fred : Oui bah pâtes, pizzas. Je pense qu’environ tous les jours je mangeais un plat de pâtes, quoi. J’avais l’impression que c’était ça qui allait me faire tenir et que… et à l’époque, en plus, j’ai toujours été fin, et je voulais presque grossir. Donc je me suis dit si je ne mange pas en volume ou ça n’allait pas marcher. Donc là, à ce moment-là, je perds du poids sur déjà une silhouette très fine.

Caroline : OK.

Fred : Donc je n’avais pas l’intention de perdre du poids. Ce n’était pas mon but. Donc ça, c’était un message d’alerte. Qu’est-ce que je sais ? Où je vais trouver quand même suffisamment de calories pour tenir ce mode qui me fait du bien, mais sans commencer à m’affaiblir ? Parce que c’était ça aussi.

Caroline : Ouais.

Fred : Parce que les gens que je suivais sur YouTube, c’étaient des gens qui ne me ressemblaient pas au début. J’avais des, une sorte de gourou qui était très fin, qui vivait, voilà, yoga, mais ça, ça ne me représentait pas. Moi, je cherchais quelqu’un qui faisait aussi du sport, qui avait une silhouette qui me plaisait. Enfin voilà. Quelque chose…

Caroline : C’est très important ce que tu dis, je trouve aussi dans la réflexion alimentaire qu’on peut avoir, parce que parfois, on a du mal à s’identifier à des personnes, on voit ce qu’elles font, en termes d’alimentation, mais qui pour autant le reste ne convient pas.

Fred : Ouais c’est ça, c’est avoir un exemple. C’est aussi pour ça que j’ai créé mon activité, le bar à jus pendant six ans. C’était pour décomplexer, pour, je voulais garder les codes des bars à jus à la mode, on va dire, qui laissent rentrer tout le monde. Je ne voulais pas jouer la carte hippie. Enfin, je ne remets pas en doute le fond de ce qui est proposé, mais juste dans la forme, je voulais que ça parle au plus grand nombre. C’était ça un peu. J’ai souvent pris le cheval de Troie, c’est-à-dire que vous allez rentrer dedans en pensant, voilà, rentrer dans un bar à jus mignon, instagrammable, et cetera. Mais au final, la philosophie et ce qu’on propose dans l’assiette, il y a une autre dimension. Et ça, vous le découvrez plus tard, soit dans les bienfaits que ça vous fait, soit dans les discussions qu’on va avoir, parce qu’on va discuter beaucoup autour de l’alimentation. Il y avait quelque chose… ouais on explorait, en même temps on proposait des choses qui changeaient de l’ordinaire donc…

Caroline : Oui, tu avais aussi toute une communauté sportive qui t’a fait confiance, et c’est vrai que oui, moi c’est ce que j’ai apprécié, c’est qu’en effet, ce n’était pas du tout un truc de hippie et instagrammable. Il y avait une vraie réflexion, de vraies philosophies derrière de vraies valeurs. Et c’est ça que je trouve très intéressant dans ta démarche, et dans ce que tu essaies de transmettre aujourd’hui.

Fred : Ouais, j’avais envie de… c’était mon mode de communication, c’était d’utiliser le sport et la performance, comme la Formule un et à l’automobile. C’est-à-dire si ça marche pour eux, c’est que ça peut être bon pour vous aussi. J’aime bien le reportage Game Changers sur Netflix.

Caroline : Ouais je l’ai vu.

Fred : C’est… ouais c’est très positif. Ça parle justement de changement d’alimentation, principalement basé végétarien, végan. Donc ils font des tests, de différents tests avec l’alimentation. Mais c’est que des images positives. On ne montre pas l’abattoir, même si ça existe, c’est enfin voilà, il y a différents types de reportages, mais moi j’ai choisi vraiment le côté positif, encourageant en fait, pour faire… pour pousser le plus de monde, pour encourager les gens à planter la graine, de dire « J’ai envie d’aller voir dans ce sens-là. Ça pourrait me convenir », même un petit peu. Et c’est vrai que quand on parle de transition alimentaire, on dirait qu’il faut passer de classique aujourd’hui à demain 100 % végan, et de se passer à vie de viande, de poulet, et dans ce cas-là, on n’a pas envie de sauter. Alors que si on se dit « Bon bah, je fais un petit peu, un petit peu plus à hauteur de ce que je suis capable de me contraindre et pour répondre à mes objectifs ». Ça, c’est, je pense, plus intéressant… enfin, en tout cas, c’est ce que j’ai choisi, pour encourager plus de monde, c’est de rester vraiment dans le positif, de ne pas juger, de ne pas mettre de dogme autour de ça.

Caroline : Très intéressant ce côté dogme, parce qu’on en revient aussi à la partie un petit peu sociale dont on parlait tout à l’heure, où c’est très difficile parfois d’allier l’aspect social, vie sociale, sortie, avec ça. Comment on peut bien gérer ?

Fred : Alors j’ai fait le test, enfin le test, pas naturellement, quand j’ai changé, j’en ai parlé, je n’ai pas été, je n’ai pas caché ce que je faisais à mon entourage.

Caroline : C’est très dur, l’entourage proche.

Fred : Pour la suite…

Caroline : Ouais, ouais. C’est, à la limite, j’ai envie de dire, je pense que les amis, ça va, l’entourage proche plus la famille on va dire, je pense que c’est plus difficile.

Fred : On dirait que quand on dit qu’on fait les choses différemment, on les pointe du doigt. Donc c’est ça qui est délicat. C’est de… Ils vont, en réaction, se défendre, se défendre de ce qu’on est en train de dire. Si je dis j’arrête de manger des produits animaux, ils disent bah, ils vont justifier pourquoi eux ils continuent à en manger en fait. Voilà. Au début, ça peut être difficile. Moi, je n’ai pas trop eu d’adversité là-dessus. Quand j’ai expliqué ce que je faisais, les gens me faisaient assez confiance. Ça ne les impactait pas directement. Voilà. Je trouvais mes solutions et je faisais mon truc de mon côté. Et quand on allait manger au resto, je suis allé quand même au resto, sans accepter de manger ce que je n’avais pas envie de manger. Donc ça, c’était limite le plus difficile. Donc socialement, c’est vrai que ça peut mettre de côté. Et maintenant, ce que je fais, c’est que quand je sors au resto, le côté social, ça peut être, je choisis ce jour-là si j’ai envie de faire une, on va dire transgression, ou pas. Comme les gens, enfin, mes amis m’ont connu très strict. Si un jour je dis « Bah non, aujourd’hui, je n’ai pas envie de manger ça. Je vais manger juste un petit bout de salade. Tant pis, il n’y a que ça qui me convient aujourd’hui au menu », ils vont le comprendre parce qu’ils ont déjà connu ça. Et si j’ai envie de manger une pizza, ils vont aussi rigoler. Donc, quoi qu’il arrive, peu importe les choix que je vais faire…

Caroline : Ils vont rigoler dans tous les cas.

Fred : Je suis quand même vu comme… voilà. Mais je pense aussi que j’ai planté pas mal de graines dans leur esprit, surtout mes amis sportifs avec qui je pratique, qui ont vu mon niveau d’énergie décuplé, et qui sont… « Ah là il y a peut-être un petit secret. Voilà, il va avoir un avantage », et ils ont envie d’essayer.

Caroline : Donc tes performances sportives, parce que oui, c’est vrai, on n’en a pas trop parlé, mais, tu as vu, tu m’as dit que tu as vu l’énergie qui était meilleure et ta santé globale qui s’est améliorée grâce au cru, on va dire ça comme ça.

Fred : Oui, oui, au cru. Un petit peu de compléments alimentaires naturels, spiruline, et cetera. Ouais j’ai, voilà, ça a été bien, bien amélioré, mais surtout au niveau récupération. Ça, je n’ai pas dit… c’est… c’est que je ne m’attendais pas à ça non plus. C’est-à-dire que, après une grosse journée, une grosse après-midi de vélo, d’habitude le lendemain, on a envie de rester tranquille. Le lendemain, j’avais encore envie de faire et je n’avais pas de douleurs. Je me réveillais sans douleur. Alors que pour un sportif, même si, voilà, je ne peux pas dire que j’avais un gros niveau ou quoi, mais, on se réveille souvent avec dans une articulation, une douleur, ou un endroit, une contracture, enfin, beaucoup de choses. Et on pense que c’est normal parce qu’on met notre corps à rude épreuve et on se dit il nous parle, il a besoin de se réparer rapidement. Et je pense que l’alimentation, c’est ce que ça fait. Ça nous aide à nous réparer plus rapidement, et le matin on se réveille, on est frais, on est dispo pour… Donc c’est ça aussi qui améliore les performances, c’est que, on est capable de s’entraîner plus régulièrement et sans douleur. Donc naturellement, on l’optimise et on devient plus performant normalement.

Caroline : Et, par où on pourrait commencer, si vraiment on voulait être un peu dans cette démarche et qu’on, tu vois, qu’on se dit « OK, ouais, j’ai envie de changer quelque chose, je ne sais pas quoi », ça serait quoi ta recette magique ?

Fred : Déjà, que ça commence au moment où faire les courses, parce que c’est ce qu’on met dans son placard qu’on va manger. Et si on fait les bons choix à ce moment-là…

Caroline : Ouais.

Fred : Mais bon, quel choix faire alors ? Il y a un truc quand on regarde, enfin, en tout cas tous les régimes différents que j’ai vus, il y a un point commun, c’est les fruits et légumes. Je pense que ça constitue la base. Donc déjà si on fait les bons choix de ce côté-là, après tout ce qu’on va mettre de côté, et voilà si, comme je le disais tout à l’heure, la dose fait le poison. Donc si on mange une fois de temps en temps de la viande ou un burger ou une pizza ou quoi, ce n’est pas ça qui va faire le problème si majoritairement on a cette base de fruits et de légumes. Donc déjà, faire ces choix. On peut commencer simplement comme ça, juste ajouter plus de fruits et de légumes dans son alimentation. Et j’aime bien aussi, juste instinctivement, c’est-à-dire qu’on va, au moment de faire ses courses, parce qu’on parlait de faire ses courses, déjà choisir où on les fait. Idéalement, moi, c’est vrai que je suis passé bio aussi du jour au lendemain, à ce moment-là. Au début, j’étais un peu perdu, je n’avais pas mes repères, je n’avais pas les marques que je connaissais enfin… C’est vrai que ça aussi, c’est une transition de nos marques, voilà, le ketchup ce n’était plus HEINZ, c’était une marque inconnue au bataillon, qu’on imagine, pas aussi bonne. Enfin voilà. Donc déjà, faire ce choix-là, essayer d’aller dans ce sens-là. Et après, quand on s’arrête aux fruits et aux légumes, essayer de se porter juste par son instinct, par son envie du moment. Et souvent, ça ne trompe pas. Bon, après, si on n’a pas l’habitude du tout d’en manger…

Caroline : C’est ce que j’allais le dire…

Fred : Tu n’as pas l’instinct…

Caroline : Ouais.

Fred :… encore immédiat. Mais petit à petit, on s’habitue et c’est cool, super cool de savoir. Les choix ils n’ont pas besoin d’être scientifiques, trop complexes, et cetera. Si juste on se connecte à nos envies du moment, et si nos envies sont dirigées vers les choses naturelles, normalement, elles sont bonnes. Et après on va parler aussi le rythme des saisons, ça, c’est super, c’est, ouais, on suit juste les saisons. Déjà on a un rythme, avec des produits différents, énormément, qui sont aussi plus denses au niveau nutrition. C’est plein de petites questions qui vont petit à petit germées, on va commencer à comprendre beaucoup plus de choses, et on va comprendre que c’est logique. Et c’est plein de bon sens de manger de cette manière. Parce qu’on parlait aussi d’alimentation, moi ce que je n’ai pas parlé aussi c’est de l’assimilation. Parce que, justement, on ne va pas parler de la même tomate, la tomate d’hiver, la tomate d’été, celle qui a été vraiment une culture respectueuse… enfin voilà, qui respecte sa saison, elle va être certainement plus riche en nutriments. Donc quand on dit, enfin, ouais, c’est quelque chose à prendre en compte. C’est la qualité aussi de ce qu’on mange, plus que la quantité, plus que voilà, c’est privilégier la qualité.

Caroline : Est-ce que tu peux un petit peu expliquer le concept de densité nutritionnelle, pour compléter une assiette ? C’est pour bien en fait constituer son assiette.

Fred : Dans la nutrition, ce que je comprends c’est qu’on a quand même, on n’a pas besoin que de calories. La calorie c’est une échelle de quantité qui va être normalement convertie en énergie. Mais on a besoin aussi de vitamines, de minéraux, d’enzymes. Et, il peut y avoir donc un burger ; techniquement, c’est faible en minéraux, en enzymes, en vitamines. Alors que les légumes sur le même poids, ils vont être beaucoup plus denses. Donc ce qu’on cherche en qualité nutritionnelle, c’est d’avoir des aliments les plus denses. Déjà, on va avoir moins de volume à digérer, et on va être plus récompensé par ce qu’on mange.

Caroline : Je suis désolée, je repense à ça, mais en fait, quand tu mangeais cru et que tes performances sportives étaient supérieures, c’était quoi exactement ton alimentation ?

Fred : Grosses salades. C’est vraiment des grosses salades composées.

Caroline : Donc tu as supprimé la viande, en gros. Tu as rajouté quoi ? Des protéines végétales ? Ou même pas ?

Fred : Je ne cherchais pas spécialement à avoir des protéines végétales. Un petit peu. En fait, je suis rapidement passé aux smoothies parce que c’était…

Caroline : Donc, en plus liquide ?

Fred : Ouais. C’est toujours ouais toujours très facile à digérer. Au début c’était… enfin, si j’ai fait ces choix vraiment spécifiquement par rapport à la digestion qui était faible à ce moment-là. Donc c’est pour ça que le liquide, je n’avais pas grand-chose à digérer, je me suis dit au début c’est ce qui va passer le mieux. Donc ce n’est pas quelque chose… enfin, j’ai gardé les smoothies, surtout pour intégrer les superaliments, pour voilà, tout ce que j’ai envie de mettre. C’est un peu ma potion magique, les smoothies.

Caroline : C’est quoi les superaliments ?

Fred : Les superaliments, justement, ça va être des choses, on en parlait, de nutrition dense. Les superaliments c’est des aliments qui vont être particulièrement riches, et donc denses en nutrition. Donc, c’est-à-dire en faible apport, ils vont apporter énormément. Par exemple la spiruline, on parle du fer, mais voilà, c’est plein de minéraux qu’il y a à l’intérieur, c’est ça qui la rend vraiment intéressante.

Caroline : Et donc en gros, au quotidien, tu mangeais des légumes et des smoothies.

Fred : Ouais. Alors la seule chose pour avoir la consistance, et c’est ce qui m’a aidé quand même à tenir…

Caroline : J’allais le dire. Ça ne manquait pas de mâche un peu ?

Fred :J’avais besoin de consistance, ouais.

Caroline : Ouais.

Fred : Alors la mâche, c’est une chose. Mais ouais, j’ai vite pris le quinoa. Le quinoa, parce que voilà, ça ressemblait aux pâtes que j’avais l’habitude de manger, donc ça m’apportait de la satiété. Voilà. J’étais sûr d’avoir un minimum de quantité. S’il y avait des protéines, ça restait très digeste. Donc, ce que je ne mangeais pas cru, c’était le quinoa à ce moment-là, uniquement.

Caroline : OK. OK.

Fred : C’est ce qui m’a aidé pas mal. Après les salades, elles étaient costaud. Ce n’était pas de petites salades. Et d’ailleurs, au niveau satiété, j’étais largement servi.

Caroline : Ouais. Moi j’adore ça. Moi je me fais un bol de salade c’est un saladier quoi.

Fred : Ouais. C’est vrai que le format, parce qu’on avait l’habitude des salades petites parce que ça représente souvent l’entrée. Mais en fait, quand c’est notre plat principal, il ne faut pas hésiter quand même. Et je mettais bon, je mets souvent de l’avocat, ça aussi c’est à voir si écologiquement…

Caroline : J’allais te le dire. Ils venaient d’où tes avocats ?

Fred : Normalement maintenant ils viennent plus d’Espagne. La France, c’est quand même plus difficile. Donc je suis OK avec manger de l’avocat. C’est peut-être une transgression, il y en a qui vont trouver horribles comme… chacun fait ses choix. Ouais, on parlait de valeurs, c’est vraiment important. C’est aussi le point de départ.

Caroline : Oui et puis, c’est ce que tu disais aussi tout à l’heure. Il faut continuer à se faire plaisir parce qu’en fait, enfin, sinon après…

Fred : C’est indissociable. C’est indissociable si on veut garder quelque chose à long terme, quand on parle de régime. C’est pour ça que les gens arrêtent de faire des régimes, parce que c’est la contrainte, elle peut être tenue un certain temps selon sa motivation ; mais le but, c’est de trouver quand même un régime alimentaire qu’on va pouvoir tenir à long terme. Donc s’il n’y a pas un peu de souplesse, on ira… enfin, on n’y va pas, on va droit dans le mur.

Caroline : Oui c’est… Enfin, je sais que quand on m’interroge, parce que parfois oui, je suis en mode kéto et parfois je ne le suis pas et bon, voilà, il y a des on/off parce que c’est difficile de le tenir tout le temps. J’essaie d’être quand même globalement low carb. Et tu vois, la semaine dernière, il y avait des potes en soirée qui me disaient « Ah, mais Caro, tu ne manges pas de ça, machin et tout, mais quoi ? Tu fais un régime, tout ça ? ». Bref. Je dis bah en fait, pas vraiment un régime. C’est un mode de vie que j’ai choisi quoi donc, non, c’est juste que je me sens…

Fred : C’est quoi déjà tes objectifs ? Quand tu as dit… enfin, comment tu es arrivée et les objectifs.

Caroline : Je suis en train de me faire interviewer. Mes objectifs quand je suis passée, quand j’ai testé le régime cétogène, c’est qu’en fait… bon, il y avait beaucoup de choses, mais j’étais en process pour une FIV en fait, et donc je m’étais un peu renseignée sur comment mieux manger. J’étais très fan du régime paléo. Je faisais du CrossFit à l’époque, j’avais déjà vu le régime paléo. J’avais déjà entendu parler du…

Fred : C’est proche du régime céto…

Caroline : Pas tant que ça, non, parce qu’en fait le régime paléo, et justement, le régime ne me convenait pas, j’ai compris pourquoi maintenant. Dans le régime paléo, tu as le droit en fait à tout ce qui est chasseur-cueilleur, donc tu as tous les légumes et tous les fruits, et notamment dattes et patates douces, qui sont en fait blindés de sucre, et brefs. Donc voilà. J’étais déjà passée par le régime paléo et en fait, un jour, un peu comme toi en fait, sortie de gros repas, j’avais trop mangé, ça faisait peut être une semaine que je n’arrêtais pas de manger, je ne sais pas, entre les fêtes, les machins, les trucs, la famille ; et on se fait un resto, et en fait le lendemain, j’ai passé une nuit horrible, j’ai eu extrêmement de mal à digérer, et en fait le lendemain je me suis dit, mais en fait là les desserts là, stop quoi ! Je ne peux plus ! Je ne peux plus. Les desserts sucrés je, ça ne passe plus quoi. Et vraiment j’ai eu ce déclic de « non là le sucre bof », et comme j’avais déjà un peu cherché avant, justement, comment améliorer mon alimentation pour cette FIV, j’avais déjà vu deux trois trucs sur le sucre et sur l’aspect un peu trop glucide de nos repas. Et donc ce matin là, vraiment, je me suis mise à chercher plein de trucs à lire, beaucoup de livres, à me renseigner, donc j’avais déjà feuilleté deux, trois bouquins, et cetera. Et en fait, je ne sais pas, j’ai commandé un bouquin, j’ai lu le bouquin, et ça a juste fait sens en fait, vraiment. Plus je lisais le livre, plus ça faisait sens, et je me suis dit go je teste. Donc j’ai testé ça en plein mois d’août, donc en plus les vacances en règle générale c’est vu comme le truc où tu te fais plaisir et où tu te lâches et machin, mais pas du tout, mais c’étaient les… Enfin, j’en garde un souvenir de ce mois d’août full keto où en fait mon énergie était incroyable. Et ce que j’ai vécu à ce moment-là, aussi bien physique qu’intellectuel, c’est vraiment cette sensation que j’aime, d’énergie, intellectuelle beaucoup plus que physique, parce que c’est assez hallucinant sur l’intellect. Je ne sais pas, mon cerveau, il fuse en fait. Je dis régulièrement pour déconner, je n’en ai jamais pris, mais, je dis régulièrement que c’est un peu comme si j’étais sous coke quoi. J’ai le cerveau qui va à 3 000, et c’est trop agréable de voir qu’on vit bien, enfin, je ne sais pas, je suis pleine d’énergie ouais.

Fred : Souvent, j’ai eu ouais, les mêmes sensations d’idées claires, de clarté mentale, vraiment, et c’est quelque chose où je ne m’attendais pas. Il n’y a pas d’effet placebo ou quoi.

Caroline : Je me demande en fait si, tu vois, quand tu as pris justement tes légumes, tu n’avais peut-être pas tant de fruits que ça en fait.

Fred : Ouais, je ne sais pas si c’est ça. Quoique… ouais, peut-être cétose. En tout cas, c’est… j’ai senti vraiment un nettoyage à ce moment. Et c’est ça en fait. Je pense que c’est le repaire de l’alimentation qu’il faut éviter, c’est ce qu’il faut, il faut voir les déchets qu’on va ingérer en fait. Notre corps, il y a des choses qui vont… qu’on va prendre, et les choses qu’on va rejeter. Et plus on lui donne une alimentation dense en nutriments et propre, les choses qu’il est capable d’utiliser, comprenaient peu de déchets, plus ce sera efficace. Et je pense que c’est ça. En fait on est englué dans nos déchets, et c’est peut-être ça qui nous empêche d’avoir une carte mentale au top. Et c’est quand nous on a enlevé, parce qu’en fait, cétose, cru ou quoi, il y a très très peu de déchets en fait dans ce type d’alimentation. Alors que si on mange transformé, donc tous les additifs, tous les produits chimiques, et cetera, ça, c’est le corps, il ne sait pas forcément l’utiliser, ça part en déchets donc ça englue, et naturellement on fonctionne moins bien donc, il y a des douleurs, il y a des pensées négatives ou enfin, ou en tout cas ça parasite. Donc c’est plutôt manger, je ne sais plus l’appellation, mais c’est propre, enfin, juste avec le minimum de, ouais, hypotoxique ouais. De l’alimentation hypotoxique en général. Après chacun prend son chemin. Toi, tu as senti, assez instinctif, que tu allais dans le bon sens. Et c’est ça que….

Caroline : Ah ouais, ouais, vraiment.

Fred : Ouais ça devient viscéral.

Caroline : Ouais, ouais.

Fred : Tu as vraiment envie quoi. Le point commun qu’on a en fait c’est vraiment le côté point de rupture. Et ça, pour faire un changement souvent, il faut arriver à un point de rupture, une maladie, un besoin, enfin, un objectif. Point de rupture, et après, on se lance dans quelque chose. Et des fois on peut se lancer dans des choses et on ne va pas s’en souvenir parce qu’au final ça n’a pas marché, et donc on n’a pas insisté. Sauf que là, tous les deux, quand on a changé, on a senti que c’était, on allait dans le bon sens. Et c’est pour ça qu’on a creusé, et c’est pour ça qu’on en arrive là à discuter de ça, parce que voilà, il y a… Et donc, il faut peut-être, pour aider quelqu’un à changer, pour lui présenter plusieurs choses, et lui il va être attiré vers quelque chose qui lui convient personnellement, à son mode de vie, à ses objectifs, et cetera.

Caroline : Tu as eu des personnes qui, justement, n’étaient pas forcément passées par ce point de rupture, mais qui sont intéressées quand même ?

Fred : Les… c’est pour ça que j’aime bien travailler avec eux, c’est les sportifs, parce que les sportifs, ils n’ont pas besoin d’arriver au point de rupture, forcément. Et les objectifs suffisent. Les objectifs de compétition. Et c’est ce que j’avais déjà à la base, mais voilà, maintenant c’est vrai que je les oriente vers voilà, ce qui a fonctionné pour moi, tout en essayant de respecter où ils en sont, voilà, et les écouter. Mais on a eu de super résultats, oui. J’ai un triathlète en particulier, William Mennesson, qui a, ouais que j’ai suivi, qui fait donc des Ironman, de longues distances. Et il a, ouais, il est très, il a une approche très scientifique de son alimentation. Lui regardait ouais, assez scientifiquement, et en tout cas, je sais que pendant un mois je l’ai aidé. Il a mangé beaucoup dans le type d’alimentation, enfin végétale en tout cas, et dense en nutrition. Et j’avais de très, très bons retours. À la même période, il a gagné une grosse course. Alors, je ne dis pas que c’est totalement relié à ça. J’aimerais bien pouvoir le dire, mais ce n’est pas uniquement ça, bien sûr. Après, j’ai eu aussi, dans tous les sports de combat. Oui, des sportifs de combat à aider. C’est bien, parce qu’au niveau gestion du poids, une notion de gestion du poids qui est assez importante. Mais en même temps, la gestion du poids, on doit conserver un maximum d’énergie, et arrivé le jour J prêt et sans blessure, et cetera. Donc, ce type d’alimentation dense avec peu de déchets, elle convient particulièrement à ce moment-là, en tout cas, au moment de la sèche, elle convient très bien aux sports de combat.

Caroline : Et toi aujourd’hui, c’est quoi ton alimentation ?

Fred : Du coup, je n’aime pas trop les cases, comme végétarien, flexitarien, qui est un pot-pourri d’une certaine manière, même si voilà. Donc c’est basé un maximum sur la qualité des produits, autant que possible.

Caroline : Ouais.

Fred : Je mange très peu de protéines animales. Les œufs, ça peut arriver. Et le fromage, quand même régulièrement. Et je varie selon mon état de santé. C’est-à-dire que des fois, j’ai des envies émotionnelles qui vont me pousser à manger plus gras, des choses que je ne mangeais pas en temps normal. Et… enfin gras dans le sens fromage, beurre, des choses qui me font du bien, mais sur le moment, à l’instant t, mais j’ai l’impression qu’ils ne me feraient pas du bien trop régulièrement, en tout cas à moi. Et quand j’ai vraiment besoin, mon outil, c’est de repasser vers quelque chose de très, très hypotoxique, repasser avec des graines germées, repasser à fond végétal. Et à chaque fois que je passe ça, c’est mon nettoyage à ce moment-là, et c’est ce qui m’évite d’être malade jusqu’à maintenant quoi.

Caroline : OK.

Fred : Voilà. En tout cas, c’est ce qui m’aide à… par exemple, pendant le covid, j’ai été irréprochable sur l’alimentation. En plus, je n’avais pas de goût. Tout ce qui pouvait être difficile en temps normal, tu peux y aller.

Caroline : Allez ! Le jus de radis noir ce matin, let’s go.

Fred : D’ailleurs, je me suis dit, cette maladie elle nous indiquait comment la guérir plus rapidement via le jeûne. Si tu n’as pas de goût, tu n’as plus de plaisir à manger. Ce n’est pas difficile à ce moment-là de se restreindre un petit peu au niveau de l’alimentation. En fait, tu n’as pas de goût, tu n’as pas d’appétit. C’est ce que j’ai fait pendant les premiers jours du covid. J’ai quasiment jeûné ou je me suis, je n’ai fait que des jus de légumes. Et d’ailleurs, les animaux nous montrent bien ça. Dès qu’on voit qu’ils mangent plus, c’est qu’il y a un problème. Donc ils le savent en fait.

Caroline : Ouais, c’est automatique.

Fred : Il ne faut surtout pas les forcer. C’est juste que ça les nettoie. Ils savent, ils se nettoient. C’est leur façon de se nettoyer. Donc ça aussi, on parle beaucoup d’alimentation, de ce qu’il faut rajouter et tout, mais des fois, qu’est-ce qu’il faut enlever, et savoir passer en jeûne, différents types de jeûnes. C’est un outil aussi, c’est un outil, il faut explorer, voilà de façon responsable. Mais c’est… ouais, ça aussi ça a été une des clés d’une bonne santé.

Caroline : Et, que tu as déjà ressenti après ton corps qui t’indiquait ce genre, parfois, en fait, juste j’ai besoin d’un clean, aussi bien que ce soit je n’ai pas faim, parce qu’on n’en a pas forcément parlé, mais écouter sa faim aussi, donc soit du « je n’ai pas faim », « je jeûne » ou alors non, à l’inverse, « j’ai vraiment besoin de juste de jus ». Est-ce que tu as ressenti aussi ces éléments-là un petit peu arrivés ?

Fred : Beaucoup plus. Beaucoup plus. Quand on mange naturel, j’ai l’impression qu’on se reconnecte ouais à son instinct, comme on disait tout à l’heure, et on déconstruit aussi ce qu’on avait l’habitude de faire jusqu’à maintenant. Manger trois repas par jour, faire entrée plat-dessert. On déconstruit tout ça, et on écoute ce qu’on a vraiment envie en fait, et on respecte ça. Donc, ce que je fais aussi régulièrement, c’est jeûne intermittent. Ce n’est pas pour respecter le jeûne intermittent, juste je saute le petit-déjeuner, par envie, enfin par non-envie à ce moment-là justement ; je n’ai pas envie de manger au saut du lit. Alors qu’on m’avait toujours comme forcé à le faire parce qu’il faut avoir l’énergie pour aller à l’école…

Caroline : Aller à l’école.

Fred :… et cetera. Je ne sais même plus dire si j’en avais vraiment envie à ce moment-là, mais c’était devenu une routine. Voilà, on le fait par routine plus que par réel besoin. Et maintenant je sais que je n’en ai plus besoin et même pas envie. Donc je mange dès que je commence à en avoir envie. Simplement, il n’y a pas d’heure. Un jour, ça va arriver…

Caroline : C’est ce que j’allais te dire, est-ce que ouais…

Fred : Non. Je ne me dis pas…

Caroline : Il est midi, il faut que je mange.

Fred :… il est midi il faut que je mange ou il n’est pas encore midi, je ne mange pas. Mais voilà, moi j’ai vraiment une approche pour éviter un maximum les contraintes, côté épicurien. Donc, je n’ai pas une approche trop scientifique et je pense que c’est ça qui me permet de tenir quelque chose naturellement, sans trop me poser des questions et c’est facile à vivre. Et c’est ce que je disais tout à l’heure, c’est si on a envie que ça dure dans le temps, il faut que ce soit facile à vivre, et pas qu’on ait l’impression de se contraindre.

Caroline : Ouais. Et justement, ce côté épicurien, comment tu le gardes ?

Fred : En fait, j’ai beaucoup plus découvert de fruits, surtout, même de légumes, depuis que j’ai ce type d’alimentation. Avant, je mangeais des mangues qui n’étaient pas forcément mûres du supermarché. Donc en fait, ouais, je suis épicurien dans le sens où je goûte de nouvelles choses le plus possible, je teste de nouvelles saveurs. J’ai découvert aussi tout ce qui est alimentation fermentée. Donc ça, ça apporte encore d’autres goûts que je n’avais jamais connus avant. Dans des recettes, ça peut faire des équilibres super intéressants. Au niveau santé, c’est quelque chose que je garde vraiment et que je conseille un maximum.

Caroline : Tu manges aujourd’hui des choses fermentées de manière régulière ?

Fred : Ouais. Des légumes lactofermentés…

Caroline : Les quoi ? Le chou rouge lactofermenté, les carottes lactofermentées…

Fred : Chou rouge, radis noir justement, mais qui est excellent. Alors radis noir…

Caroline : Je crois que je n’ai jamais essayé le radis noir lactofermenté.

Fred :… carotte, et après le Kimchi, Kimchi un peu relevé, et c’est super bon. Oui, d’ailleurs, on parlait tout à l’heure de la digestion, mais fermenté aussi c’est un des outils qu’on a choisi pour prédigérer, donc rendre le légume plus digeste. Il y a donc soit le légume, le jus, on enlève la fibre, soit la fermentation où on prédigère. Voilà ça c’est aussi une façon d’avoir sa quantité de nutriments sans l’effort digestif.

Caroline : Et tout ce qui est noix, moi j’ai l’impression que, tu vois, par exemple, que je les digère très, très mal.

Fred : Ouais. Je pense déjà, c’est, il y a une chose, c’est riche, mais il y a une chose dans certaines, c’est idéalement il faut les tremper, parce que c’est… les amandes par exemple c’est des graines, et on va les prégermer, on va les rendre plus digestes. C’est pour ça que tout à l’heure je parlais d’assimilation. L’alimentation ce n’est pas forcément mathématique, c’est-à-dire qu’une amande mangée sèche, voilà une amande comme tu peux les trouver directement dans les supermarchés, bio ou pas, peu importe, tu ne vas pas aussi bien l’assimiler que si tu l’as fait prégermer. Donc, typiquement pour les amandes, il faut les tremper au moins six heures dans l’eau, et ça va juste comme la réveiller, c’est-à-dire que son processus de prédigestion, enfin de germ…, ouais de germer, elle va enlever ces barrières qui la protège dans la nature, en attendant qu’elle ait de bonnes conditions pour germer.

Caroline : Mais je perds le croquant du coup.

Fred : Tu perds le croquant, tu pourrais le récupérer si tu…

Caroline : Si elle est trempée dans l’eau, tu vois. Enfin, justement, c’est ça qui est hyper intéressant, c’est le croquant, et c’est aussi pour ça que ça m’intéressait quand tu parlais de jus et de légumes ; c’est que tu vois, j’ai remarqué, moi j’ai besoin de croquant en fait, et je ne sais pas comment l’apporter autrement que… je ne sais pas en fait comment pallier à ce manque de croquant au quotidien.

Fred : Aussi… Bon alors, pour finir sur les amandes, tu aurais pu les prégermer et les déshydrater, ça demande quand même beaucoup de préparation. Je comprends que ce n’est pas forcément le choix qu’on a envie de faire, mais c’est possible, si on veut récupérer le croquant tout en ayant une bonne assimilation.

Caroline : OK.

Fred : Et, moi ce que je faisais, en tout cas à l’époque, alors ce n’est pas forcément, c’est juste pour avoir du croquant, c’est des crackers. C’est vrai que ça manque le pain, ça manque, voilà. C’est le plus gros manque. C’est ce que j’ai, c’est le pain.

Caroline : Ouais. Je confirme. Je confirme.

Fred : C’était les crackers sans gluten, voilà qui correspondait à peu près, voilà, ça me donnait ma dose de craquant. Je respectais aussi le fait de ne pas vouloir manger avec gluten à ce moment-là. Maintenant, c’est toujours quelque chose que je diminue un maximum. Mais, je peux quand même avoir de temps en temps. Voilà.

Caroline : OK. Et est-ce que tu as d’autres associations alimentaires ? Il y en a d’autres comme ça…

Fred : Ouais, un petit, quelque chose qui, enfin, en gros, j’ai eu plein d’outils, enfin, j’ai eu plein de différents trucs, mais quelque chose que je garde, c’est notion, enfin, ça vient de la naturopathie, c’est les associations alimentaires ; c’est-à-dire qu’il y a des choses qui se digèrent bien quand ils sont ensemble, qui ne posent pas de problème, il y a d’autres choses qui rentrent en concurrence, parce que tout ne se digère pas au même niveau du tube digestif. Il y en a qui font peut être… ça commence dès la bouche, après l’estomac, et après les intestins. Il y a des choses qui se digèrent à différents endroits, et de les manger tous en même temps ça va créer des concurrences, enfin, ça crée un problème, et donc on va moins bien assimiler. C’est dommage. Je parlais d’assimilation, c’est dommage. On pense que c’est mathématique, mais si on ne donne pas les meilleures conditions, on ne va pas tirer le maximum de ce qu’on mange.

Caroline : Et est-ce que tu as des exemples, justement, d’associations alimentaires qui ne fonctionnent pas ?

Fred : Qui ne fonctionnent pas ? C’est surtout, par exemple, très, très facile, déjà c’est le sucré après un gros repas. Bon toi tu n’en manges pas du tout.

Caroline : Non si non non. Mais si j’en mange. Mais en fait, c’est ça qui m’a fait réaliser que ça n’allait pas.

Fred : Alors moi je continue à en manger, mais par contre je l’écarte au moins d’une heure après le repas. Je mange mon repas salé classique, et j’attends que la digestion de ce repas soit suffisamment avancée pour ensuite rajouter mon sucré. Alors c’est vrai que là le côté social ce n’est pas toujours possible, et je peux ne pas le faire, mais idéalement, c’est de repousser. Il y en a qui disent de manger avant. Alors c’est vrai que moi je ne l’ai pas choisi parce que ce n’est pas forcément super de manger son dessert, enfin, ce n’est pas forcément l’envie qu’on a, mais le repousser le plus loin possible de notre repas, ça évitera justement la concurrence dans la digestion.

Caroline : OK. Et il y en a d’autres ? Ou des associations au contraire qui fonctionnent très, très bien ?

Fred : Quasiment tous vont bien se mélanger avec les légumes. C’est pour ça aussi que c’est la base. Protéines fortes ou légumineuses avec légumes ou… Voilà. Tout se marie plutôt bien avec les légumes. Mais par contre les féculents avec les protéines fortes, c’est deux choses qu’il faudrait éviter d’associer.

Caroline : Donc, pas de côte de bœuf avec des pâtes quoi.

Fred : Côte de bœuf avec des légumes ça marche, légumes avec des pâtes ça marche, mais la côte de bœuf avec des pâtes ça va être plus difficile, et c’est pour ça qu’après ce type de repas, on va vraiment se sentir fatigué. Normalement voilà, c’est le coup de barre d’après repas. D’ailleurs j’ai fait l’essai avec le couscous, qu’on a fait végétarien et avec du quinoa à la place de la semoule, et miracle, la digestion est beaucoup plus légère.

Caroline : Avec le quinoa.

Fred : Avec le quinoa et le fait que ce soit végétal.

Caroline : OK.

Fred : Je pense que les deux combinés rend… en fait, le coup de barre n’existe quasiment pas. Je pense que ce n’est pas normal d’avoir un si gros coup de barre. Voilà, ça devrait être un repère. Donc si vous avez à chaque fois un coup de barre après un repas, déjà il faut se dire qu’il y a quelque chose qui est difficile à digérer, c’est trop, donc soit en quantité, soit en qualité, soit en association alimentaire. Il y a quelque chose qui ne va pas.

Caroline : Et comment on s’y retrouve en fait ? Parce que, on a passé plein de concepts, pleins de choses, et pour autant on reste à peu près sur des légumes et tout ça. Mais comment on s’y retrouve ?

Fred : Le but c’est que ce ne soit pas trop complexe. C’est vrai que là on parle beaucoup de notions qui sont venues au fur et à mesure du temps, et l’alimentation, c’est quelque chose que tous les animaux font de façon spontanée, voilà. Nous on se complexifie parce qu’il y a le goût, il y a plein, il y a plein de choses qui entrent en jeu. Mais, si on veut s’y retrouver, on essaie de rester le plus proche de la nature, en essayant de comprendre ce que ça veut dire. Donc c’est pour ça que les fruits et légumes, c’est évident. Ça vient de la nature, ce n’est pas transformé, c’est fait pour nous, et c’est quelque chose, normalement on fait peu d’erreurs. Donc voilà, c’est un peu la ligne directrice que j’ai, c’est de rester le plus proche de la nature, de l’état naturel de l’aliment. Bien sûr, il peut y avoir la cuisson, et cetera, mais moins transformés que possible et de plus de saison. C’est quelque chose qu’on entend beaucoup, mais c’est en fait c’est évident, c’est juste du bon sens. Donc ça, ça peut être la ligne directrice. Après, au fur et à mesure, on va entendre des concepts qu’il faudra chacun essayer peut-être, et voir lesquels marchent de façon instinctive ou, pour certains plus scientifiques. Mais ça, ça se fait au fur et à mesure, et c’est avec l’instinct. Donc essayer de se reconnecter à l’instinct naturel. Et si on n’a pas encore vraiment l’instinct naturel, juste qu’est-ce qui est naturel.

Caroline : En l’ajoutant. Je trouve vraiment cette notion hyper intéressante, de dire j’ajoute, et pas j’enlève.

Fred : J’ajoute et peut-être que ça prendra place. Donc, au fur et à mesure il y a un tri qui va se faire.

Caroline : Et tu m’avais parlé aussi d’un concept qui m’avait beaucoup plu, c’était l’arc-en-ciel.

Fred : Ah ouais, « Eat the Rainbow ».

Caroline : Ouais.

Fred : C’est, ouais, varier. Varier, alors, varier pas forcément à l’échelle de la journée, on ne va pas essayer de manger toutes les couleurs dans le même repas ou dans la même journée, mais chaque couleur on va dire ça apporte… donc c’est simple en fait, c’est vrai que c’est, les couleurs vives aussi elles vont nous attirer. Essayer de varier juste en pensant aux couleurs. Dès fois, on peut faire un repas totalement sur l’orange, totalement sur le rouge, et cetera. Et il y a des périodes. Après, si on rentre plus dans le détail, il y en a qui vont nous conseiller en ce moment il faut manger rouge, en ce moment il faut manger vert, en ce moment il faut manger… bon, ça, il faut explorer et voir les effets que ça nous fait. Par contre, dans les jus de légumes, par exemple, c’est quelque chose que je respectais beaucoup, les couleurs. Je voulais que mon jus, il ait une couleur attractive et une couleur belle.

Caroline : Ouais.

Fred : Je peux faire des jus de kakis…

Caroline : C’est… non… ce n’est pas très…

Fred : À l’époque, je n’aurais peut-être pas pu les vendre ou tu vois, ça ne donnait pas envie de les boire donc, si on n’a pas envie… déjà ça commence par là. Je disais que la digestion commence par la bouche, mais elle commence aussi par les yeux.

Caroline : Oui, mais en fait c’est tous les cinq sens. Il faut que ça sente bon, que ce soit beau, et que ce soit bon oui à la fin, mais… Mais tu vois c’est marrant parce que pourtant, moi j’ai déjà vu des, j’ai déjà fait des jus très très verts où justement moi je trouvais que c’est trop beau, il était un beau vert et tout. Et il y en a plein qui me disent ça à l’air, mais dégueulasse. Alors que non, c’était trop bon, tu vois. Il y avait du fenouil, il y avait enfin, je ne sais pas, que des légumes, mais c’était bon quoi. Mais c’était ouais…

Fred : Le vert c’est la couleur que les enfants souvent…

Caroline : Ouais, mais je ne sais pas, c’est beau quoi. C’est un beau vert, tu vois, donc… Bref. Mais bon. Et est-ce qu’il y a, ouais, d’autres astuces, notamment sur les compléments alimentaires ? Tu vois, si tu avais des compléments alimentaires qui t’ont aidé beaucoup et où tu as vu des résultats vraiment sérieux.

Fred : Alors ouais. J’en ai essayé beaucoup. J’en ai essayé beaucoup, j’ai ouais, j’en ai vendu aussi donc c’est vrai que j’ai fait vraiment un beau tour de la question. Moi, ce que je garde dans mon alimentation, c’est la spiruline. Pour moi, c’est mon opo…

Caroline : La verte ? La bleue ? Est-ce qu’il y a une différence entre les deux ?

Fred : Alors oui, enfin oui il y a une différence. La verte, c’est sa couleur classique. Le bleu, c’est une des substances qu’elle contient, donc la phycocyanine. C’est pour ça qu’on l’appelle l’algue bleue verte. Le bleu se libère au bout d’un moment, et on peut l’isoler. Donc du coup on appelle ça la spiruline bleue, mais réellement, c’est juste de la phycocyanine, c’est un des éléments de la spiruline. Donc, la plus complète, on va dire que c’est la spiruline verte.

Caroline : OK.

Fred : Et la bleue, c’est plus spécifique, et c’est pour le côté, ouais moi je trouve ouais, respiration cellulaire, antioxydante. Mais c’est vrai que la bleue, au début je pensais que c’était que marketing…

Caroline : Ouais. Moi aussi ouais. C’est pour ça que je te pose la question.

Fred : J’aime bien prendre la plante en totalité, parce qu’on ne sait pas, c’est comme dans le CBD, il y a ce qu’on appelle un effet de voisinage ; il y a des éléments qui ne paraissent pas actifs sur le papier, scientifiquement, mathématiquement, mais le fait qu’ils soient présents, ils vont apporter, ils vont compléter les effets de la substance active connue. Voilà. Dans la spiruline, la phycocyanine fait partie des substances actives connues, de la spiruline, mais les minéraux et la totalité de l’algue ou de la… Ouais, je ne sais plus le nom, ce n’est pas vraiment une algue, mais ça va participer à sa bonne assimilation et à ses effets bénéfiques. Donc ouais spiruline ça c’est j’en prends régulièrement autour de, d’une compétition, d’une échéance. Quand j’ai envie de me faire une cure pour me sentir mieux, enfin, c’est un peu comme ma multivitamine. Et après, l’eau de Quinton. L’eau de Quinton c’est l’eau de mer, l’eau de mer purifiée, simplement. Donc tu as… l’eau de Quinton elle s’appelle comme ça, René Quinton, c’est un biologiste 1800 quelque chose, qui a découvert que l’eau de mer avait tous les minéraux dans des proportions quasiment identiques à notre plasma sanguin. Donc en buvant nous par osmose, en buvant l’eau de mer, on va se recharger des minéraux qu’on a besoin. Au lieu d’isoler le calcium, le fer, le zinc, on va, au lieu de se faire une cure spécifique d’un minéral, on va prendre tous, et le corps va choisir et refaire ses équilibres. Et je trouve ça déjà beaucoup plus cohérent. Ce qu’on ne sait pas réellement, enfin, on dit ouais je suis fatigué, je… mais peut-être qu’on va créer un décalage, peut-être qu’on va… alors que la nature est bien faite. On en revient à ça. La nature est bien faite, enfin, si on lui donne tout le choix, ton corps, il va recomposer. Ce n’est pas toi qui vas décider je prends beaucoup de zinc…

Caroline : Ouais.

Fred : Enfin ce n’est pas nous qui faisons l’alchimie de tout ça. Il faut faire confiance à notre corps. On lui propose tout et lui, il va piocher dans ce qu’il a besoin et donner le meilleur résultat possible.

Caroline : Et, tu la prends comment ton… Tu la trouves où ?

Fred : Alors, maintenant, on la trouve facilement dans les magasins bios. Je préfère la version bouteille que l’ampoule, même au niveau du ratio du prix. Et, il ne faut pas hésiter à en prendre, enfin, après ça c’est, il faut regarder sur les différents sites, mais, au début j’hésitais à en prendre, j’en prenais vraiment en petite quantité.

Caroline : En quoi ? Un bouchon ? Un verre ?

Fred : Au début, c’était de l’ordre d’un bouchon. Je la ramenais à l’isotonie, c’est-à-dire que, souvent elle est vendue hypertonique donc assez, enfin, très dosée, et donc on doit la diluer pour la rendre isotonique, et la boire. Même si l’hypertonie peut avoir des effets plus thérapeutiques spécifiques. Donc au début ouais, c’était un bouchon, je diluais dans deux bouchons d’eau, et j’avais ma dose. Et maintenant je peux me faire des verres, voire des demi-litres par jour. Il y en a qui vont plus loin, et ça, ça recharge énormément.

Caroline : Demi-litre ? Genre que tu…

Fred : Demi-litre d’isotonique. Ouais, d’isotonique. C’est-à-dire qu’on va mettre 1/3…

Caroline : OK.

Fred :… d’eau hypertonique, 2/3 d’eau pour arriver à un demi-litre de boisson totale, et boire ça, voilà, tout au long de la journée. Ou moi je fais un verre, donc, un verre de 100, de 150 millilitres, avant d’aller courir, je ne le fais pas systématiquement, mais quand j’ai l’occasion ou quand j’y pense, je vais le faire et je sens quelque chose d’intéressant.

Caroline : Pendant ta course ou donc pour la récupération ?

Fred : Oui, pour la r… les deux. Les deux. J’ai l’impression d’avoir plus d’autonomie, d’énergie ou d’avoir moins de plafonds de l’effort. J’ai l’impression d’être mieux nourri pour l’effort. Il y a peut-être un effet placebo là-dedans, mais régulièrement je l’ai senti. Donc c’est quelque chose que je garde en complément alimentaire privilégié. Spiruline, eau de Quinton, CBD, j’en ai parlé tout à l’heure, c’est vrai qu’on ne le met pas toujours dans le même… comme les superaliments.

Caroline : Ouais, je ne l’aurais pas mis en superaliment ni en complément alimentaire, tu vois, c’est marrant.

Fred : Mais oui, c’est clairement un complément alimentaire.

Caroline : Pourquoi ?

Fred : Ça ne remplace pas forcément, enfin, comme les compléments alimentaires, ils portent bien leur nom, ça ne remplace pas une bonne hygiène de vie globale. Donc on parle d’alimentation, mais il y a sommeil, il y a respiration, élimination, voilà, c’est-à-dire que les… ça aussi c’est relié à la naturopathie. Donc ça, c’est la base. Il faut… avant de penser aux compléments alimentaires, il faut respecter que la base soit solide donc que ces critères soient respectés : bonne alimentation, bon sommeil et bonne élimination, bonne respiration. Et on voit des compléments alimentaires, le CBD ça peut aider justement le sommeil. Même si on peut le… voilà, ça va participer à l’équilibre global. Donc l’équilibre, pareil, le corps, il est bien fait, il va savoir de quoi il a besoin. Donc le CBD, pour faire grossièrement, il va aider le chef d’orchestre du corps. Il va ouais, il faut un peu plus d’énergie, un peu plus… lui, juste il règle, le CBD. Enfin, c’est un peu la façon dont je le… l’image, c’est que c’est un régulateur, c’est-à-dire que toi il va avoir des effets spécifiques à toi, mais moi, si je prends la même molécule, la même dose de CBD, il va peut-être avoir des effets différents selon mes besoins, parce qu’il ne va pas avoir une action spécifique ou sédative ou tout le monde le prend pour dormir ou pour s’apaiser. Il peut aussi être boostant, un peu selon la quantité et selon ton état, il va peut-être te donner, te réveiller ou te donner une meilleure clarté mentale. On en parlait tout à l’heure aussi.

Caroline : OK. En fonction de comment tu le prends et…

Fred :… et de tes besoins du moment ouais.

Caroline : OK.

Fred : Et justement aussi, après donc il y a le dosage et, en plus donc tu peux l’avoir brut…

Caroline : La concentration.

Fred : . . . full Spectrum. Après ça rentre dans quelque chose de plus compliqué, mais il faut se faire guider par une marque, je prenais une marque où le fondateur de la marque était très pédagogue et a vraiment à cœur d’expliquer le côté thérapeutique du CBD, et en oublier le côté récréatif, parce que c’est deux choses assez différentes, deux utilisations assez différentes qui font du mal à l’image du CBD.

Caroline : Ouais, complètement.

Fred : Et pourtant c’est vraiment, moi je le vois vraiment comme un complément alimentaire, et on ne l’a pas dit, mais c’est sous forme d’huile ; alors ce n’est pas à fumer, ce n’est pas les mêmes… recherches, ce n’est pas la même recherche.

Caroline : Non, c’est une petite pipette comme si on se mettait une goutte d’huile d’olive sur la langue quoi.

Fred : Oui et souvent c’est mélangé à du… c’est liposoluble, ça peut être mélangé à tout type d’huile.

Caroline : Et d’autres… Est-ce qu’il y en a d’autres comme ça des compléments alimentaires qui te…

Fred : Ouais, ça c’est les principaux. Je vois vraiment un effet vraiment significatif. Après, j’aime bien prendre de la maca. Ça aussi c’est un régulateur hormonal.

Caroline : Ouais c’est un petit peu moins connu.

Fred : Ouais, ça c’est moins connu, mais déjà j’adore le goût. Donc, je…

Caroline : OK. On pense que ça a un goût quand même assez particulier.

Fred : Voilà c’est, on aime ou on n’aime pas. Mais je pense que si on aime, c’est qu’on en a certainement besoin. Je vois ça aussi comme ça le côté instinctif, c’est ça aussi. Donc tant que j’aime et tant que je ne m’en dégoute pas, je pense que mon corps il en redemande. Voilà. Donc j’en prends et j’aime bien la maca. Et c’est croissance musculaire, récupération, équilibre hormonal, voilà, c’est les promesses de la maca, c’est ça. Ouais, ça, c’est les principaux. Et en complément alimentaire, moi ce que je considère comme un complément alimentaire, c’est le jus de légumes, parce qu’on pense jus on pense toujours jus de pomme, jus d’orange, c’est assez banal, alors que le jus de légumes c’est clairement pour moi un complément alimentaire.

Caroline : 100 % légumes ou ?

Fred : Maximum de légumes, jusqu’à 60 % de légumes, et le reste on mettra des fruits. Mais ouais, si on prend la définition du complément alimentaire comme de la densité nutritionnelle, en petite quantité il apporte énormément, c’est exactement la définition du jus de légumes. Donc moi je le vois comme un complément alimentaire.

Caroline : Et est-ce que, je trouve ça aussi intéressant ton retour là-dessus, est-ce qu’il y a une différence entre le jus qu’on va pouvoir se faire à la maison avec un extracteur, et un jus pressé à froid qu’on va trouver dans un magasin ?

Fred : Alors, l’extracteur, techniquement, c’est presser à froid. Centrifugeuse, c’est la force centrifuge et le fait que ça tombe très vite, ça crée de l’oxydation et du coup ça abîme, ça altère la qualité nutritionnelle du jus.

Caroline : OK.

Fred : Donc pressé à froid c’est juste le but de respecter, c’est comme si on avait assez de force dans la main pour presser et récupérer un maximum, donc ça c’est pressé à froid. Pressé à froid, il va garder ses qualités nutritionnelles pendant trois jours.

Caroline : C’est ce que j’allais te demander ouais. Même le jus pressé à la maison ?

Fred : Ouais, ouais, si on le garde dans les bonnes conditions. Déjà au frais, avec un minimum d’air, c’est-à-dire que si on remplit une bouteille au maximum, on ferme et ça évitera l’oxydation. Mais même pressé à la maison, selon… mais, à partir du moment où on a un extracteur.

Caroline : OK.

Fred : Voilà. Et c’est bien meilleur que n’importe quel jus que vous pouvez trouver du commerce, s’il n’est pas pressé à froid et qu’il n’a pas moins de trois jours. Et c’est ce qu’on trouve la plupart du temps. Ils sont pasteurisés, enfin les jus, c’est pour ça que ça n’a rien à voir, c’est incomparable et c’est pour ça que je peux dire que le jus de légumes qu’on fait à la maison ou qu’on va trouver chez quelqu’un qui le fait pressé à froid sans l’altérer jamais, c’est vraiment un complément alimentaire, alors que le jus du commerce, même le jus de légumes qui a été pasteurisé, malheureusement, il n’aura pas autant d’effet et là c’est considéré comme un jus plus récréatif on va dire. Plaisir.

Caroline : Ouais. Et si tu avais, allez, genre deux recettes de jus de légumes. Vraiment tu vois, le jus peut-être, un jus peut-être facile pour commencer, et à la limite tu vois à un niveau pour débutant. Le jus level débutant et le jus level un peu plus avancé.

Fred : débutant, ce qu’on va, ouais, ce que je vais faire, je vais mettre du concombre pour avoir le côté vert et avoir, voilà, quelque chose qui est relativement neutre dans un jus, s’il n’est pas en majorité. J’aime bien mettre de l’ananas, donc là, moi, en peu de quantité, on a quand même quelque chose de très sucré, très agréable. On va mettre un peu de fraîcheur avec de la menthe. Donc déjà si on fait juste ça, sans rentrer plus compliqué, juste ces trois concombres-ananas menthe, on a déjà un jus très bon. Après, moi je rajoutais du citron vert, du gingembre, et là on avait quelque chose encore, ouais, le gingembre apporte un peu de puissance, donc j’en mets souvent dans les jus de légumes. Alors ça, c’est le niveau débutant. On va, ça peut être une base et après on va explorer autour de ça.

Caroline : C’est ça, ouais. C’est ce que j’allais dire. C’est une bonne base pour aller explorer.

Fred : Et après le jus, on va dire des experts, c’est souvent le jus vert. Et le jus vert pour qu’il soit bon, moi j’utilisais beaucoup le fenouil, ça fait quelque chose de frais, ce n’est pas trop âpre, si on fait un fenouil seul ça suffit. Dans les légumes verts souvent on rajoute des agrumes pour, déjà, pour la conservation, ça peut être cool. Si on veut l’adoucir c’est la pomme, la pomme, c’est assez neutre, voilà. Et après tout ce qui est très vert, tout ce qui est feuilles, feuillus, c’est vrai que ça peut vite gâcher un jus vert, ça peut être trop fort. Donc ça, il faut juste tester et voir le bon dosage à faire. Avec des bases assez liquides comme le fenouil, céleri, bon, c’est vrai qu’il est assez fort, il faut éviter de mettre les feuilles, les feuilles les plus foncées, sinon ça va être très, très, très très fort. Voilà c’est, ouais jus vert, jus de l’expert on va dire.

Caroline : Full légumes, pratiquement quoi. Allez, avec un petit peu de pomme quoi.

Fred : Pomme, voilà, c’est au goût.

Caroline : Je pense qu’on a fait un bon tour, je ne sais pas.

Fred : Ouais, je pense qu’on est assez…

Caroline : Assez complet.

Fred :… assez complet.

Caroline : Ouais, ouais. Est-ce que tu as un dernier petit truc ou quelque chose qui te vient ?

Fred : Non, non. Ouais, comme on a beaucoup, on avait donné beaucoup de notions, il y a vraiment un côté « rester le plus naturel possible ». Donc après vous allez trouver votre définition. Mais c’est laissez-vous guider parce qu’il devrait, naturel.

Caroline : Et ouais. Est-ce que tu as aussi des, tu vois par rapport à ça, est-ce que tu as eu des personnes qui venaient te voir et qui te disaient j’ai testé ce truc là et en fait ouais j’ai découvert tu vois genre un peu, j’ai ouvert la boîte de Pandore quoi. Est-ce que tu as eu des retours comme ça de personnes qui avaient testé certains trucs, pas forcément jus de légumes tu vois, ça peut être autre chose, mais des retours un peu…

Fred : Qui ont testé et qui reviennent donner leur…

Caroline : Ouais, qui vraiment se sont rendues compte que oui il y avait eu, genre c’était le jour et la nuit, ou tu vois, et pas forcément sur les mêmes régimes parce que je trouve ça aussi intéressant, et juste sur ce côté où, sans parler de régime en fait, c’est plus elles ont ajouté des choses dans leur quotidien et leur quotidien s’en est retrouvé changé.

Fred : Ouais, j’ai eu beaucoup de retours comme ça, donc c’est très encourageant, parce qu’au début, moi j’avais un peu peur de donner des conseils alimentaires. C’est un domaine où chacun a son avis. Moi je sais ce qui avait marché pour moi, mais ça me concerne, donc c’est assez difficile. Mais, au fur et à mesure de partager mon expérience et de donner des conseils, où je me sentais à l’aise à donner sans prendre de risques, j’avais de super retours. Donc petit à petit, enfin, donc j’en ai eu régulièrement, et on m’a sollicité alors que je n’avais pas forcément proposé ça. On m’a sollicité de revoir l’alimentation de certaines, enfin, certaines personnes venaient me voir, et j’ai souvent eu enfin, d’excellents retours, mais la façon dont je faisais, je leur demandais idéalement, je vais chez eux, je regarde leurs placards, donc ça commence là, je regarde leurs habitudes alimentaires, et juste en partant de cette base, j’essaie d’améliorer ça, d’optimiser ça, sans trop changer. Voilà. Si je… Le rituel du matin, je vais juste essayer de remplacer ça par ça, mais que ça va rester à peu près dans le même type, voilà, sans radicalement changer. Et à partir de ça, si tu commences à avoir de premiers effets, c’est encourageant. Et là, on peut aller plus loin au fur et à mesure. Ça, c’est ma façon de voir. Je ne veux contraindre… le but, c’est d’avoir un minimum de contraintes de départ, pour un maximum de gains, voilà enlever, et ensuite après… Après, ça vient de la personne directement. Si elle sent que ça lui fait du bien, elle va vouloir creuser, et aller de mieux en mieux en fait. Donc, il faut que ce soit personnel. Moi je ne force personne, juste je plante des graines, j’explore, on explore ensemble, et on voit ce qui fonctionne.

Caroline : C’est trop cool. Parfait. Merci Fred.

Fred : Avec plaisir.