Louise Skadhauge - Maison Loüno - Le pouvoir des plantes adaptogènes - #18
Caroline : Super Louise. Je suis très contente d’enregistrer avec toi. On va parler aujourd’hui de plantes adaptogènes et donc je vais te laisser te présenter dans un premier temps.
Louise : Bonjour Caroline, merci de me recevoir. Avec plaisir. Alors moi je suis Louise, la fondatrice de maison Loüno, on crée des rituels autour de plantes pour le bien-être et en fait les adaptogènes, c’est une catégorie de plantes que j’ai découvert il y a à peu près maintenant six ou sept ans. Parce qu’avant, avant maison Loüno, je bossais en finance, j’avais un quotidien assez chargé. Et en fait, je cherchais des remèdes naturels pour m’aider à gérer le stress. Je faisais déjà des exercices de respiration, je faisais du yoga, enfin, j’étais déjà très initiée dans le monde holistique. Très intéressée par toutes les méthodes naturelles pour non seulement être en bonne santé, mais être productif au-delà de la bonne santé quoi. Un peu booster son efficacité et tout. Et c’est en cherchant sur des blogs, un blog américain que je suis tombée sur une recette de shake aux dattes et à l’ashwagandha. Donc j’ai commencé à chercher ce que c’était et c’est là que j’ai découvert en fait toute une catégorie de plantes que je ne connaissais pas et qui avait cette capacité d’aider le corps, à réduire les effets néfastes du stress et à renforcer le corps dans sa résistance pour ne pas passer basculer dans un burn-out ou juste être plus résistant face au stress.
Caroline : Alors justement, est-ce que tu pourrais me donner une définition des plantes adaptogènes ? Peut-être de manière plus large, parce que j’imagine que celle-ci est peut-être liée au stress ou est-ce que toutes les plantes adaptogènes sont liées au stress ?
Louise : Oui en fait, c’est le point commun, enfin, il y a trois ou quatre critères qui définissent une plante adaptogène et le stress fait partie de ces critères. Donc en fait, si une plante, si on dit qu’une plante est adaptogène, forcément elle a un effet bénéfique sur la gestion du stress. Donc les autres critères pour définir une plante adaptogène, le premier c’est qu’il faut qu’elle soit non toxique. Donc il faut que ça soit OK pour tout le monde de manière générale de la prendre. Ensuite, donc deuxième critère, il faut que la plante agisse sur le corps dans sa globalité. Donc elle n’agit pas sur un organe spécifique, mais sur un système ou plusieurs systèmes en fait en même temps dans le corps et ensuite elle a un effet normalisateur. Donc elle va avoir en fait une action bidirectionnelle à ce qu’on dit, c’est-à-dire qu’en fait si la personne elle est (…), l’effet du stress crée chez elle par exemple une surexcitation, l’adaptogène va être intelligent et va en fait calmer, avoir un effet calmant. Si l’effet du stress tend vers l’apathie, l’adaptogène va énergiser, donner de l’énergie à la personne. Donc en fait ça c’est assez unique dans les plantes adaptogènes, c’est cette intelligence-là, de s’adapter selon le besoin d’avoir cette action bidirectionnelle. Ça, c’est vraiment unique aux plantes adaptogènes.
Caroline : Et quelles sont les grandes plantes adaptogènes aujourd’hui ?
Louise : De l’ashwaganda, reishi, la maca…
Caroline : Est-ce que tu peux me donner peut-être un petit peu chacune d’entre elles, quelles sont leurs propriétés, à quoi elles servent ?
Louise : Ouais, alors donc toutes, elles aident au stress, mais celle qui quand même a justement… les études qui ont été faites sur l’ashwaganda, c’est quand même elle qui a le plus d’impact sur, en fait on voit que les marqueurs de stress type cortisol qui en fait est une hormone qui est dégagée lors d’un stress en fait lors d’une prise d’ashwaganda sur une période moyenne, on remarque que ces marqueurs baissent en comparaison des personnes mises dans la même situation, mais qui n’ont pas pris d’ashwaganda. Donc en fait ça par exemple, c’est une étude de 2012 qui montrait que très factuellement, on voyait qu’il y avait vraiment un impact sur la baisse des hormones de stress grâce à la prise d’ashwaganda. Et ça, pour moi, l’ashwaganda c’est vraiment le point clé. Après, l’ashwaganda, c’est très bien aussi pour calmer le système nerveux, on va avoir un apaisement en fait pour les personnes qui sont nerveuses, tu vois l’anxiété, tout ça. Et après tu as donc le reishi, c’est un grand adaptogène phare. Tu vois, l’ashwaganda, il est phare, par exemple, il vient de l’ayurveda en Inde très, très utilisé depuis longtemps.
Un deuxième reishi très, très connu, c’est le Reishi en Chine, qui est très utilisé en médecine traditionnelle chinoise. Donc le reishi, il va avoir un effet calmant aussi, mais qui booste surtout, il est connu surtout pour booster le système immunitaire. Donc, en fait en Chine, il est appelé : « le champignon de la longévité ». Et en fait, c’est vraiment un effet boost du système immunitaire, des antioxydants. Donc aussi, la régénération des cellules, et le reishi est très intéressant aussi pour l’équilibre hormonal. Voilà, tu as le cordyceps ; le cordyceps, c’est un champignon qui est très utilisé en médecine traditionnelle chinoise aussi. Il est hyper apprécié par les sportifs, notamment aux États-Unis, il y a plein de sportifs connus qui prennent du cordyceps parce qu’en fait le cordyceps, il va booster l’oxygénation du corps, tu vas récupérer plus rapidement après un effort physique, il est énergisant et il pousse la libido. Donc c’est un adaptogène qui est cool.
Tu as la maca ; la maca c’est une racine qui vient du Pérou, qui est beaucoup plus utilisé dans les cultures amérindiennes et qui est énergisante aussi, pareil, a une action sur la libido et l’équilibre hormonal. En fait, oui l’équilibre hormonal chez les femmes, libido chez les hommes, donc ça si tu veux enfin en gros s’il faut en citer que quelques-uns. Quand même, ceux-là, c’est quand même les plus connus.
Caroline : Et comment vraiment tu as découvert ce blog ? Tu t’es dit : « bah, tiens, je vais essayer » et puis tu as vu des effets positifs ? Ou tu as commencé à creuser, ou tu as commencé à regarder les études qui étaient faites ? Comment vraiment tu t’es mise, tu as ressenti ce besoin parce que tu n’avais pas assez avec la méditation ? Et donc tu as décidé de creuser ce point-là ?
Louise : Ouais, c’est ça, c’est ça. Au fait, j’ai vu sur moi-même. J’ai commencé à regarder et à lire des revues, à lire des blogs et des livres sur les adaptogènes. Donc c’étaient soit des médecins fonctionnels, je ne sais pas exactement comme on dit en français functional medicine, mais en gros c’est vraiment le lien entre la médecine allopathique et holistique. Et du coup, là, ils utilisaient très souvent en fait des adaptogènes et ça rentrait complètement dans les conseils comme le magnésium, tu vois des trucs qui sont plus démocratisés en France aujourd’hui. Donc, en fait en lisant tout ça et en faisant moi mes tests sur moi. Moi, j’ai commencé avec ashwaganda et cordyceps, je voyais en fait juste que non seulement sur mon stress il y avait un impact, mais aussi sur l’équilibre hormonal, d’autres constats en fait qui sont l’action, enfin qui sont la manière dont agissent les adaptogènes.
Donc, en fait tu as ça hormonal, du coup ta peau, tu vois donc en fait…
Caroline :C’est vraiment tu l’as constaté ?
Louise : Je l’ai constaté sur moi.
Caroline : Donc tu as vu je ne sais pas, ta peau qui est devenue… On va dire que c’est le seul paramètre que tu as changé. Tu as juste ajouté ça dans ton quotidien et tu as vu un réel changement ?
Louise : Alors sur ma peau précisément, non, il y a plusieurs changements, mais il y avait une amélioration sur ça, non. Moi, il y a la gestion du stress, il y avait ma libido, il y avait mon cycle qui était irrégulier et qui est redevenu régulier. J’avais changé ça, j’avais changé mon eau, l’eau que je buvais parce que je buvais au début l’eau du robinet à Paris et après j’ai commencé à utiliser les filtres charbon, le charbon actif.
Voilà donc c’est les deux que j’avais changé. Et voilà après oui, ça c’était vraiment les premiers effets et c’est venu après trois semaines donc en fait. Enfin oui, j’étais quand même assez contente.
Caroline : C’est ce que j’allais te demander. Dans les études qui ont été faites, déjà, ça m’intéresse qu’on entre un petit peu dans le détail des études qui ont été faites.
Si tu peux nous en parler un petit peu où elles ont été menées, comment elles ont été menées, sur quelles plantes, etc… est-ce qu’il y a des scientifiques aussi qui s’y sont intéressés ? Enfin, est-ce que c’est les médecins ? Et, à partir de quand on constate un effet positif ? Tu vois est-ce qu’il faut une cure d’un certain temps ou est-ce que ponctuellement c’est déjà pas mal ?
Louise : Alors ouais, donc il y a de plus en plus d’études qui sont faites, des études scientifiques si je ne me trompe. En fait, ce que je trouve assez intéressant, c’est que souvent tu sais, c’est une intuition qui est plus guidée par un mode de vie holistique qui va guider vers telle ou telle plante. Et puis après beaucoup de sceptiques vont dire, mais c’est n’importe quoi, quelles sont les preuves ? Donc il y a des gens qui vont commencer à faire des études et voilà. Et là, c’est cool parce que du coup, ce qui sont très cartésiens ont des preuves aussi de ce qui se passe et c’est très bien comme ça. Et en fait ce qu’on voit c’est que donc les adaptogènes sont utilisés depuis longtemps dans la médecine traditionnelle. Donc ce que je disais tout à l’heure, la médecine traditionnelle chinoise, médecine ayurvédique et je pense que c’est peut-être pour ça qu’elles sont connues, mais c’est aussi pour ça qu’il y a une incompréhension de personnes qui sont plus cartésiennes parce que là, c’est moins basée sur des études scientifiques.
En revanche, dans les années soixante-dix, quand on a donné cette appellation : adaptogène à cette catégorie de plantes, en fait, ce nom est venu de chercheurs scientifiques, qui ont étudié quatre mille plantes, qui ont sorti douze du lot et qui ont constaté donc : voilà ces douze-là, elles sont particulièrement intéressantes pour ses effets contre le stress et parce qu’elles développent les capacités des gens. Et ça, c’est suite à des études scientifiques et ensuite du coup dans les années, il y a vingt ans, dans les années début 2000 — 2010, c’est devenu hyper démocratisé aux États-Unis. Du coup, se sont suivies encore plus d’études vraiment, donc études américaines spécifiquement sur des plantes ou sur des sujets avec ces plantes adaptogènes.
Donc en fait, il y a pas mal d’études qui datent des années 2000-2010 sur les plantes adaptogènes et qui montrent, qui prouvent en fait ce qu’on dit et ses propriétés qui étaient promus ou déjà en fait utilisés en médecine traditionnelle. Donc c’est hyper intéressant et donc les deux se rejoignent. En fait, un peu des deux dans les études, il y en a qui sont in vitro, il y en a qui sont vraiment sur des gens volontaires et qui vont être comparés à des personnes qui vont avoir un placebo. Souvent les études sont sur deux semaines et on voit que quand il y a quelque chose qui est déclaré, c’est après deux semaines en fait. Donc c’est pour ça que c’est une prise quotidienne et c’est pris sur un minimum deux semaines pour avoir des effets. Mais bon, si tu arrêtes après deux semaines, en fait, tu perds un peu, tu perds un peu l’effet. C’est comme tu vas faire du sport, manger des légumes, ce n’est pas parce que tu en as mangé un mois qu’après tu arrêtes pour toute ta vie, c’est quand même aussi tous les jours on a besoin de se ressourcer, tous les jours on a besoin de boire de l’eau. Donc voilà, c’est pour ça que ça s’inscrit dans une démarche à moyen long terme, pour avoir des effets, mais pour soutenir le corps, parce que nous, on se renouvelle, tous les jours on a besoin d’énergie, il y a plein de choses, quoi.
Caroline : OK. Et donc on constate que, pour répondre à la deuxième question, c’est après environ deux semaines qu’on commence à constater les effets de cette prise.
Louise : Oui, c’est ça. Donc par exemple tu as des études donc si on… si je peux te donner quelques exemples d’études complètement sur le reishi, il y a une étude, il y a des études qui ont été faites. Donc justement sur quatorze jours, les personnes prenaient de l’extrait de reishi et on constate une augmentation des marqueurs antioxydants. Donc en fait, c’est pour ça qu’on dit que le reishi booste… le système immunitaire est riche en antioxydants parce qu’en fait, on constate ces marqueurs-là qui ont augmenté après quatorze jours de prise d’extraits de reishi. Après tu as une autre, par exemple sur la maca, il y a une étude aussi mais c’est pareil sur quatorze jours, qui montre que la prise de maca quotidienne augmentait la libido et avait un équilibrage des hormones auprès des femmes, il y avait une hausse d’œstrogène, une baisse des symptômes de ménopause, qui sont en fait vraiment les effets d’un équilibre ou déséquilibre hormonal. Après tu avais donc en 2012, c’est l’étude… ouais, dont je parlais tout à l’heure par exemple, l’ashwagandha où tu avais les participants qui prenaient en fait tous les jours, je crois que c’était 200, 200 mg d’ashwagandha, d’extraits d’ashwagandha, et ils avaient une baisse des hormones de stress donc le cortisol tout ça.
Caroline : OK. C’est ce que j’allais demander au niveau des doses, enfin je ne me rends pas compte mais, est-ce que c’est… il y a une dose aussi recommandée, j’imagine ?
Louise : Ouais, ça dépend. Oui alors donc ça dépend des plantes, ça dépend des plantes, ça dépend un peu des personnes.Après, il y a des moyennes qui sont faites un peu, mais oui en fait. Et après tu dis, ce qu’on dit, c’est que les adaptogènes, il faut en prendre 500… entre 500 et 2000 mg par jour.
Caroline : D’accord.
Louise : Donc nous par exemple, dans nos rituels Maison Loüno, on a 800 mg, ce qui permet de prendre d’avoir quand même des effets avec une cuillère à café, si tu prends une dose, et si tu en prends deux, une fois que tu es un peu habitué puisque les adaptogènes l’idée c’est que tu… une fois que tu es habitué, tu peux en prendre plus, tu peux doubler et tu es encore bien.
Caroline : Et vous, chez Maison Loüno vous utilisez lesquelles ? Vous proposez lesquelles ?
Louise : Donc nous propose en fait, des mélanges. Des mélanges donc, avec les plantes adaptogènes et des superfoods et des champignons fonctionnels, mélangés à du cacao, du thé matcha, peut-être des choses qu’on connaît déjà, parce qu’en fait, moi tu vois quand je commandais et l’ashwagandha, le reishi tout ça, c’était poudre seule.
Donc en fait, il fallait jouer au petit chimiste à la maison. Moi, ça me va parce que j’adore cuisiner, mais quand tu veux que ça aille vite, quand tu ne sais pas justement quelle dose mettre, quels mélanges sont bons, tout ça, c’est compliqué parce que prendre la poudre seule, c’est… ça ne va pas durer longtemps parce que ce n’est pas très bon. Et moi j’aime bien quand c’est en poudre libre ; tu vois les gélules, ça a des avantages aussi. Mais, ça fait beaucoup de coquilles de gélules aussi. Moi j’aime bien quand c’est des poudres libres, parce que comme ça, tu peux incorporer à ton alimentation. Et j’avais vu aussi une étude qui disait qu’en fait ce qui était nouveau pour le corps, tu l’assimilais mieux quand tu prenais avec quelque chose que ton corps connaît déjà. Je trouvais ça intéressant. En fait, pour toutes ces raisons, pour que ça soit simple et rapide à préparer, de mélanger les adaptogènes donc avec une base soit cacao, soit thé macha, où tu as déjà un travail en fait qui est fait sur quelle plante on prend, on choisit quel dosage, et quels dosages pour les bienfaits dont on parlait, mais aussi pour le goût en fait. Si tu as quelque chose, un mélange qui n’est pas très bon, pareil, tu ne vas pas le prendre dans la durée, donc en fait, c’est cool que ce soit hyper bon pour la santé, mais si tu ne l’adoptes pas, peu importe, ça va… enfin tu ne continueras pas. Voilà.
Caroline : Et tu parlais de champignons fonctionnels. Est-ce que tu peux m’expliquer un petit peu plus ce que c’est ? Lesquels ?
Louise : Ouais. Donc nous, le champignon fonctionnel, c’est le principal, c’est lion’s mane, l’Hericium erinaceus. Et donc c’est un champignon que je trouve fascinant en fait. Donc, le lion’s mane il est connu historiquement surtout pour diminuer l’inflammation dans le tube digestif, donc il est vraiment créé pour ça, mais des études récentes montrent qu’en fait il a un effet sur… c’est le nerve growth factor en anglais, NGF. Donc en gros c’est recréer des connexions entre les neurones dans le cerveau qui se fait de moins en moins avec l’âge et donc en fait à plein de cas de genre Parkinson, Alzheimer où il donne le lion’s mane au patient pour guérir pour traiter de ces maladies, ces dégénérescences en fait cognitives. Et donc, ils se sont rendu compte qu’a contrario on pouvait faire du préventif dessus et booster les fonctions cognitives en prenant de la Lion’s mane. Donc du coup je prends ça tous les jours depuis que j’ai découvert ça. Et donc ça c’est le champion fonctionnel. Après tu as le chaga ; le chaga il est rempli d’antioxydants. En fait, c’est la source la plus puissante d’antioxydant du monde végétal. Donc il est assez incroyable. Et ce qui est drôle… enfin, le chaga j’aime bien, parce que donc ça me rappelle mes… moi je suis danoise. Et en fait, en Finlande, on le consomme pas mal, parce que donc le chaga, même tous les adaptogènes, en fait, ils ont ce nom aussi parce qu’ils ont su s’adapter ; en fait, ils ont poussé, survécu dans des environnements qui n’étaient pas propices à la survie. Donc ils ont pu s’adapter à l’environnement qu’il y avait donc c’est-à-dire des températures extrêmement froides ou des températures extrêmement chaudes, des climats désertiques. Il y en a qui ont même, qui sont même là depuis l’âge de glace. En fait, qui ont traversé des périodes vraiment extrêmes et qui sont encore là aujourd’hui. Donc c’est aussi cette intelligence-là qu’ils peuvent nous apporter. Et le chaga donc pousse sur les bouleaux, et donc en Finlande notamment. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, les Finlandais du coup, n’avaient plus accès au café et ont commencé à faire des infusions de chaga à la place, des décoctions. Et en fait voilà, c’est comme ça que le chaga est devenu assez connu en Finlande finalement il y a soixante-dix ans.
Caroline : Et ses propriétés au chaga c’est quoi ?
Louise : Donc, très antioxydant. Ça booste le système immunitaire. C’est vraiment le truc principal.
Caroline : OK. Et toi donc c’est vraiment des choses que tu consommes aussi au quotidien ? Tu te fais tes cures ? Est-ce qu’il faut une cure… je ne sais pas, toi tu disais tout à l’heure, c’est comme les légumes, il faut manger toute l’année. Est-ce qu’il faut faire des cures plutôt trois mois, six mois et ensuite tu arrêtes et tu reprends peut-être seulement l’hiver ou non il faut en prendre toute l’année ?
Louise : Non, le mieux c’est trois mois, six mois. Le mieux c’est trois mois, six mois et les adaptogènes ça répondent aussi à des périodes de ta vie où tu vois, tu n’es pas forcément tout le temps en stress méga-intense donc, c’est plus tu vois pour répondre à des moments de vie où « je passe des examens », « tu as une période méga-intense au taf », ou tu… il y a un climat émotionnel qui est anxieux je ne sais pas, on traverse quand même pas mal de choses et c’est là que surtout dans cette période-là où c’est intéressant. Mais c’est plutôt des cures de trois à six mois.
Caroline : D’accord.
Louise : Oui.
Caroline : Et toi dans ton quotidien, est-ce que tu fais… est-ce que tu as mis en place d’autres choses puisqu’il me semble, on en avait un petit peu parlé toutes les deux, tu as dit que tu étais quand même assez… à aimer tester sur toi des nouvelles pratiques, de nouvelles techniques. Est-ce que du coup tu aurais un ou deux hacks comme j’aime bien dire, ou une ou deux recommandations que tu fais en plus de cette prise de plantes adaptogènes ? Je vais y arriver.
Louise : Alors en plus des adaptogènes, donc moi j’ai vraiment donc les adaptogènes, ça fait partie de mon quotidien par période, je disais selon les besoins selon le… et moi j’ai fait le choix d’avoir une vie assez remplie. Pas mal de challenges, mais pas mal de challenges donc les adaptogènes me correspondent bien aussi pour ça. Et ensuite, alors ce que je fais à côté, pas mal de choses. Le matin, hyper important, ça, c’est vraiment une routine que j’ai installé il y a un moment, c’est : je commence la journée avec des exercices de respiration. Donc c’est connu aussi sous le terme de Quatch woke et c’est vraiment des exercices pour calmer le mental, pour se recentrer sur toi et ne pas oublier de respirer non pas juste en haut cage thoracique épaules, mais vraiment dans le bas ventre et calmer ton système nerveux. Donc je commence la journée avec ça, ensuite je fais de la méditation. Et après je fais un exercice qui peut paraître étrange, mais en fait c’est, tu sais… je vais donner un peu de contexte ; en gros on a souvent tendance à se dire pour être heureux il faut tels événements tels événements tu vois genre je serais heureuse sinon… en fait je pense que comme beaucoup ça vient de l’intérieur donc en fait pour être heureux c’est non seulement un choix perso, mais c’est une émotion comme aimer est un verbe d’action, être heureux c’est une émotion qu’on peut cultiver et du coup en fait c’est se donner cette émotion enfin… donc le matin je prends un moment pour penser à un truc positif est cultivé en fait ce ressenti, cette émotion dans mon corps et vraiment la ressentir jusqu’au bout. Parce qu’en fait, ça conditionne de ouf ta journée, ton mindset pour la journée. Et en fait, c’est toi qui es leader des émotions et qu’est-ce que tu décides de laisser entrer, de qu’est-ce qui a le droit de t’impacter ou non en fait. Donc évidemment c’est les choses de la vie, enfin voilà, tu ne contrôles pas forcément tes émotions à chaud.
Par contre, en fait cet exercice de tous les matins revenir sur ça, c’est hyper agréable parce que, quand tu es justement « Waouh là il s’est passé un événement de dingue », « J’ai une super mauvaise nouvelle » ou autre. Et en fait, ton corps va aussi se rappeler de cet exercice de revenir. Tu vois « bon allez, là je reviens dans mon corps, je me calme, je suis triste, mais ça ne m’envahit pas non plus totalement », enfin tu vois, je me détache de cette émotion de « là, je suis triste », « Là, je me dis qu’il n’y a plus rien qui va aller », que voilà, tu te détaches en fait de tes pensées et tes émotions, tu les laisses aller, mais tu sais aussi que ça va passer. Et voilà une fois que tu as processé un peu le truc, tu reviens à toi-même. Voilà, après je fais du journaling.
Caroline : OK. Donc tu notes tous les jours ce qui se passe avec un petit peu de gratitude ou ce genre de choses.
Louise : Alors le journaling, moi ça dépend. En ce moment je fais les morning pages, je ne sais pas si tu connais. C’est The Artist’s Way, donc c’est un livre qui a été écrit dans les années 90. Et en fait l’écrivaine disait que pour laisser libre cours à sa créativité dans la journée, le matin il faut écrire trois pages. Il n’y a aucune règle. C’est tout ce qui te passe par la tête ou le corps, enfin soit émotionnel, soit pensé, et tu notes trois pages. C’est beaucoup, c’est beaucoup, mais en fait c’est ce qu’il y a, ce qu’elle dit, c’est ce qu’il y a entre toi et ta créativité. C’est tous ces petits trucs qui polluent un peu ton mindset, ta pensée, pour ressortir ce qu’il y a vraiment en toi. Donc, moi je fais ça.
Caroline : OK. Top.Merci Louise pour cet éclairage, pour ces définitions sur les plantes adaptogènes, et nous permettre de les connaître un petit peu mieux et de peut-être mieux comprendre aussi comment elles marchent, donc trop chouette. Merci beaucoup.
Louise : Merci à toi, c’est un plaisir