Transcription - Episode 13

Transcription

Thibaud Saliné - Performez grâce à votre mobilité - #13

Caroline : On y va. Donc, Thibaud Saliné. Bonjour et merci d’être avec moi en ce samedi matin pour enregistrer un épisode sur la mobilité.

Thibaud : Salut ! Merci à toi de m’avoir ici, c’est top.

Caroline : Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ton parcours Thibaud, et pourquoi tu t’es intéressé à la mobilité ?

Thibaud : Je suis kinésithérapeute du sport de formation. Donc j’ai fait mes études sur Montpellier. J’ai ensuite bossé en cabinet libéral pendant 5 ou 6 ans. Je bossais avec le Montpellier Handball pendant 5 ou 6 ans au CREPS de Montpellier. Et j’ai découvert le sport du CrossFit qui est… j’ai commencé en 2014 ; donc faisant du CrossFit, j’ai reçu aussi beaucoup, beaucoup de patients qui venaient me voir, dont des amis ou des gens avec qui je m’entraînais. Et ces gens-là venant au cabinet pour des problèmes de mobilité principalement donc, à force de bosser, à force de bosser là-dessus, on s’est rendu compte que le CrossFiteur lambda, celui qui veut s’entraîner, a d’énormes problèmes de mobilité. Et Romain Adjani, qui est un des cofondateurs associés, qui est ostéopathe, avait remarqué la même chose. Donc, notre App GOWOD est née d’une discussion entre Romain et moi sur ces sujets.

Caroline : OK. Est-ce que tu peux définir la mobilité ?

Thibaud : Oui, bien sûr.

Caroline : s’il y a une définition… enfin… en tout cas, qu’on puisse voir un petit peu mieux ce que c’est.

Thibaud : Il y en a, il y en a beaucoup. La première chose qu’il faut différencier la mobilité et la souplesse ou la flexibilité. C’est en général le grand débat qu’on retrouve un petit peu partout. Si je devais définir la mobilité, la mobilité c’est la capacité que vous avez à effectuer un mouvement dans une amplitude sous tension musculaire, de façon active, contrairement à la souplesse ou à la flexibilité qui est la capacité à réaliser un mouvement de manière passive. Donc, si on prend un exemple pour le définir, être capable de toucher les mains au sol en étant debout donc, pour essayer d’aller toucher le sol, ça va travailler la flexibilité de la chaîne postérieure, ça, c’est passif, on se sert de son poids de corps et de la gravité pour aller toucher sol. Par contre, si on se tient debout et qu’on essaie de lever la jambe en face de soi et de la maintenir en l’air, ça c’est actif, donc ça, c’est de la mobilité. Voilà la différence entre les deux.

Caroline : OK, très bien. Et, pourquoi la mobilité c’est important ?

Thibaud : Pourquoi c’est important ? C’est important dans tous les domaines, que ce soit sportif, de santé, purement bien être. Mais si on devait définir plusieurs intérêts à bosser sa mobilité ou en tout cas à être mobile, la première chose ce serait de réduire le risque de blessure. Je commence par ça, c’est le côté kiné, je pense. Réduire le risque de blessure puisque vous allez avoir un confort dans les amplitudes de mouvements qui vont prévenir des blessures. Donc, en prenant un exemple, vous allez devoir ramasser une charge au sol, vous avez votre enfant dans les bras, le seul moyen d’être capable de le faire, c’est d’avoir une position correcte. Et pour avoir une position correcte pour limiter les risques de blessure au dos, par exemple, il faut avoir une bonne mobilité. Ça, c’est pour la vie de tous les jours. Mais dans le sport, vous allez vouloir faire un squat profond, donc ça, c’est pour la pratique du CrossFit. Vous voulez faire un squat profond et vous n’avez pas la possibilité de descendre jusqu’en bas sans compenser avec vos chevilles. Donc vous allez vous mettre sur la pointe des pieds, vous allez avoir les genoux qui rentrent à l’intérieur, vous allez arrondir le bas du dos. Tout ça va faire en sorte que vous allez potentiellement augmenter vos risques de blessures. Donc, avoir une bonne mobilité limite les risques de blessures. C’est le premier point qui est déjà très important. Ensuite, le second point, c’est le meilleur… un meilleur transfert de la force, donc c’est ce qu’on appelle le fait de potentialiser ses capacités on va dire. Si je reprends le même exemple, pour un squat, si vous n’êtes pas capable, à cause de votre mobilité, de descendre en position de squat sans avoir à lutter contre la position de votre corps, donc pour essayer de relever votre buste, descendre le dos bien droit, quand vous allez rajouter une charge externe à ça, vous allez en premier lieu lutter contre votre propre corps et ensuite contre la charge. Donc, par logique, si vous avez une bonne mobilité, la seule chose contre laquelle vous aurez à lutter pour remonter la charge, c’est la charge. Donc, ce transfert de la force là permet du coup d’effectuer des répétitions, soit plus lourdes, soit plus de répétitions à charge égale. Et donc, ce meilleur transfert de la force va permettre d’augmenter l’intensité. Peu importe dans quoi. Donc, si je reprends l’exemple du squat encore une fois, vous avez un meilleur transfert de la force, ce qui va vous permettre de faire à charge égale plus de répétitions au même poids ou de faire ces répétitions plus vite. Donc, vous allez augmenter l’intensité de votre entraînement ou de votre exercice, et donc vous allez progresser plus rapidement. Ça, c’est le troisième point majeur qui découle du deuxième. Et le dernier point, bien évidemment, c’est la capacité de récupération que vous allez avoir. Si vous engendrez des microblessures à chaque fois que vous vous entraînez ou à chaque fois que vous bougez, vous allez bien évidemment réduire votre capacité à vous entraîner sur le long terme. Donc, sur le long terme, si vous avez tendance à être blessé tous les trois mois et à devoir réduire votre entraînement ou à devoir l’adapter, vous allez réduire votre performance globale. La deuxième chose, c’est la récupération au jour le jour, puisque quand on parle de travail de mobilité, on englobe également le côté automassage, le côté étirement que l’on fait la maison, mais surtout ce côté automassage où on va permettre d’avoir un recyclage des déchets qui sont créés lors de l’entraînement par les muscles. Et donc, le fait de mieux les recycler fait que le lendemain on va se sentir plus en forme. La version plus classique c’est « on a moins de courbatures donc le lendemain on peut s’entraîner plus fort ». Ce sont les quatre points majeurs de pourquoi il faut travailler sa mobilité.

Caroline : OK. Ça permet d’agir aussi bien pendant le mouvement, d’avoir un meilleur mouvement, une meilleure force, donc d’être plus performant. C’était un des points sur lequel je voulais arriver, mais aussi pour la récupération d’avoir une meilleure récupération et donc, bien évidemment, de pouvoir s’entraîner plus et d’augmenter ses performances. Ça allait être ma question. C’est un de vos gros points chez GOWOD et d’ailleurs, avant même de rentrer dans ma question, est-ce que tu peux rapidement expliquer ce que c’est GOWOD ? Parce qu’en fait on n’en a même pas parlé.

Thibaud : Bien sûr. Donc, GOWOD c’est une application mobile, qui permet de tester et d’améliorer sa mobilité et sa souplesse. Donc le principe est plutôt simple. Vous téléchargez l’App et vous pouvez gratuitement faire un test de mobilité. Donc, c’est un test qui comprend dix petits tests à l’intérieur, dans lequel vous allez tester vos rotations d’épaules, votre capacité à descendre en squat, votre capacité à descendre en squat avec les bras au-dessus la tête, votre capacité à toucher le sol, la mobilité de votre chaîne postérieure, la mobilité de vos chevilles. On va faire en fait un état, un bilan de comment vous vous êtes capable de bouger dans l’espace. Ça va pouvoir vous donner une note sur 100, donc c’est la première fois, c’est ce qui était innovant avec GOWOD, c’est que c’est la première fois que vous pouvez mettre un score sur votre mobilité. Jusqu’à présent, on disait « je suis mobile ou je ne suis pas mobile », mais il n’y avait pas vraiment de critères. Là aujourd’hui on a mis des critères, et ça vous permet du coup de savoir, d’avoir une note globale, mais aussi d’avoir une note zone par zone. Vous savez si vous avez un point faible sur votre épaule gauche, en rotation externe ; vous savez si vous avez la chaîne postérieure qui raide ou non. Voilà, vous avez des critères. Et suite à ce bilan-là, maintenant qu’on vous connait et que l’on connait tout sur vous, vos points forts, vos points faibles, on est capable de vous donner des routines de mobilité, soit avant l’entraînement, soit après l’entraînement ou à distance de l’entraînement à faire à la maison, par exemple. Et donc, tous ces protocoles-là de mobilisation seront adaptés à votre score que nous avons défini ensemble. Et qui, bien sûr, comme tout test, vous allez pouvoir le retester tous les mois, donc tous les 30 jours, vous avez accès à un nouveau test pour voir vos progrès et également peut être changé de priorité pour le mois prochain. Vous aviez peut-être une faiblesse en chaîne postérieure, mais vous l’avez beaucoup travaillée, vous l’avez améliorée ; au mois d’avril, ce sera plutôt vos chevilles qui vont devoir être… on va devoir être le plus focus sur votre cheville en avril.

Caroline : OK. Alors, j’ai plein de questions du coup. On va revenir sur la performance. Donc, pourquoi quand on prend le temps de sa mobilité… Pourquoi quand on prend le temps de travailler sa mobilité, ça permet d’être plus performant ? Bon ça, à peu de choses près on l’a vu, sauf si, il y a des points à rajouter. Mais au final, c’est ce qui découle des bénéfices de la mobilité. Mais est-ce que tu as vu ou tu as des exemples vraiment très concrets de personnes où il y a eu une différence nette à partir du moment où ils ont commencé à travailler leur mobilité ?

Thibaud : J’en ai des milliers, je dirais, des milliers. Alors, soit à distance, par nos utilisateurs qui nous… ayant notamment une superbe communauté avec GOWOD que, on a des utilisateurs qui sont presque des amis maintenant, et qui nous envoient des vidéos régulièrement et qui nous envoient des messages en disant « voilà ça c’était ma position en mars de l’année dernière, ça, c’est ma position aujourd’hui », il faut voir la différence ; c’est vraiment impressionnant. On a ce genre de message là. On a aussi des personnes qui simplement disaient « mais moi, j’avais des problèmes lombaires depuis 15 ans et j’ai commencé à faire ça. Et ça y est, je n’ai plus de problème et je dors bien ». Donc, on a tout type de messages. Mais je pense que le plus important ou le plus visuel, ce sont surtout des personnes qui ont essayé d’améliorer un mouvement. Donc, si on prend l’exemple du CrossFit, ça va être par exemple un mouvement d’arraché, donc le mouvement d’haltérophilie qui consiste à prendre une barre qui est posée au sol et la mettre au-dessus de la tête en un seul mouvement. Ça demande une mobilité énorme. C’est vraiment le problème majeur quand on débute ce sport-là ou qu’on débute l’haltérophilie. On comprend en mettant cette barre au-dessus de dans la tête, mais comment ils font pour mettre autant de poids au-dessus de la tête ?

Caroline : Je connais bien. Je me suis mis à l’épaule sur un overhead squat et depuis, j’ai plus d’épaule.

Thibaud : Donc, on a des solutions pour toi. Donc, sur ce mouvement-là qui est un peu le mouvement phare, celui que tout le monde veut réaliser et mettre le plus de poids possible, on s’est rendu compte que c’était aussi celui qui demande le plus de mobilité. Et, on a des personnes qui ont essayé un peu tout type de programme, donc ils ont fait beaucoup de renforcement, ils ont essayé en fait de se dire « si je n’arrive pas à lever 100 kilos et je suis bloqué à 80 kilos, c’est surement que j’ai un manque de force. Je n’arrive pas à… Il faut que je travaille la force ». Donc, ils ont fait tous les programmes de force que tu peux trouver sur Internet et pour essayer de mettre 100 kilos au-dessus de la barre. Ce qui aurait été beaucoup, beaucoup plus rentable, c’est qu’ils arrêtent de faire totalement de la force, mais qu’ils corrigent leurs positions. On revient à ce que j’ai dit tout à l’heure, le meilleur transfert de la force ; c’est-à-dire, ce n’est pas un problème de force, c’est un problème de… d’abord, ils doivent lutter contre leurs positions avant de pouvoir mettre du poids. Donc, ces gens-là qui ont fait un travail de fond avec GOWOD et qui se sont mobilisés régulièrement, on voit leurs positions évoluer au fur et à mesure. On voit qui se redresse de plus en plus, on voit qu’ils n’ont plus de tension dans leurs épaules, on voit qu’ils n’ont plus de tension dans leurs hanches, dans leurs chevilles. Et donc, en fait, la barre quand ils l’ont au-dessus de la tête, elle semble être mise sans effort. C’est ce qu’on voit quand on voit les professionnels le faire, on dirait qu’il n’y a pas d’effort. Et il n’y a pas d’effort parce que ça… un, ce sont des athlètes de haut niveau et c’est leur métier, mais deux, leur position est incroyable, vers la technique et parfaite et leur position de réception de la barre est incroyable. Donc sur ça, on a vu des… je n’ai pas envie de dire des miracles, mais ils partaient de tellement loin ces gens-là et aujourd’hui voir où ils en sont, c’est juste génial.

Caroline : OK. Est-ce qu’il n’y a pas des risques de le faire, en fait, de travailler tout seul sa mobilité à la maison parce que tu vois par exemple, je pense au yoga ; donc on travaille à certains moments la mobilité, à d’autres la souplesse, mais il y a des risques de blessures aussi quand tu le fais tout seul, sans un coach à côté qui vérifie. Comment est-ce que vous arrivez à corriger ça grâce à l’application ?

Thibaud : Alors, il y a deux choses, je pense, là-dessus. La première chose, c’est : est-ce que le mouvement est adapté à mon profil, c’est-à-dire à ce que je suis capable de faire ? Donc, très souvent, on voit des programmations, que ce soit du yoga ou que ce soit, peu importe, même quelqu’un qui est professionnel santé qui va donner des exercices, si on n’a pas fait un état des lieux de la personne à qui on donne l’exercice, on ne sait pas s’il est capable de le faire. Il y a différents niveaux en yoga. Être capable de réaliser un chien tête en bas en position parfaite, ce n’est pas donné à tout le monde. Il y a vraiment des étapes avant d’arriver à ça. Et donc, c’est plutôt : « comment faire en sorte de donner l’exercice le plus adapté à la personne ? ». Donc, dans GOWOD par exemple, on a une version adaptée de chaque exercice qui est un petit peu difficile. Donc, le chien tête en bas, qui est un de nos exercices, on a une version adaptée. La version adaptée suffit. Il faut essayer de garder son dos le plus droit possible et pas le dos droit, le plus droit possible. Et on a le droit de plier les genoux. Donc, ça va limiter le risque de blessure sur ces gens-là puisqu’on ne va pas leur demander des positions impossibles.

Caroline : Est-ce que du coup, tu t’autofilmes ? Est-ce que vous recommandez de se filmer ? Est-ce que l’application te permet de te filmer ? Je ne sais pas de voir que tu es mal positionné, je n’en sais rien. Vraiment, je balance des trucs comme ça.

Thibaud : Non, donc en fait l’application…

Caroline : Je me dis que pour le chien tête en bas parfois, tu vois, tu penses que tu es droit et en fait tu ne l’es pas du tout. Et sans personne extérieure, tu ne te rends pas compte en fait.

Thibaud : Ce qui est principalement dur et c’est ça, ça vient de notre expérience de kiné ou d’ostéopathe, c’est que les personnes ont du mal à savoir les points de performance à respecter. C’est-à-dire que, si tu respectes certains points de performance, c’est déjà plus difficile de savoir si tu es bien ou mal positionné. Ça devient plus facile, pardon, si tu respectes les points de performance. Donc, dans l’application GOWOD, chaque exercice que l’on vous donne, premièrement il y a une vidéo, donc il y a un modèle qui va effectuer le mouvement pour que vous sachiez exactement comment un, vous mettre en place, et deux, faire la position. La deuxième chose, c’est que vous avez des points de performance à respecter. Donc, pour le chien tête en bas, ça va être avoir les mains au sol, rentrer la tête, essayer de garder le dos droit, et en fonction de l’exercice adapté donc, on va dire la version haut niveau ou la version bas niveau ; donc la version haut niveau, on va demander d’avoir les jambes tendues, de maintenir les talons au sol, voilà, ça, c’est la version haut niveau et la version plus bas niveau, adapté, ça va être de plier les genoux, donc on demande de plier les genoux volontairement. Voilà donc, le fait d’avoir un feedback visuel non pas de soi-même, mais d’avoir un modèle qui effectue le mouvement et des points de performance à respecter, ça simplifie un petit peu la tâche pour faire l’exercice correctement.

Caroline : OK. Et, en combien de temps tu peux voir… enfin… déjà, en combien de temps on peut voir une amélioration ? J’imagine assez rapidement. Et combien de fois par semaine ? Parce que c’est souvent un sujet de « OK, c’est bien, mais ça se trouve il faut que je fasse ça tous les jours ou, tous les 3 jours, pendant une heure ». Voilà. Un petit peu pour avoir un ratio, combien de temps ça met à voir les premiers résultats ? Et puis, combien vraiment est ce qu’il faut… enfin, ce n’est pas clair comme question, mais combien de temps par semaine ça prend pour vraiment avoir des résultats ?

Thibaud : Très bonne question. Alors la première chose, c’est que oui, on voit des résultats super vite. Alors ça dépend, bien évidemment, de la personne. Il y a des personnes qui sont déjà très mobiles et donc aller gagner quelques degrés de fin d’amplitude c’est toujours plus compliqué que quand on part de loin. Quand on part de loin et qu’on a un bas niveau, on progresse super vite ; ça, c’est assez plaisant. Et ensuite on a fait, donc on a maintenant plus de 850 000 utilisateurs dans le monde, donc on a assez de données pour pouvoir les analyser là-dessus. Et on se rend compte de deux choses. La première, c’est que, en moyenne, un utilisateur qui utilise notre App progresse de 12 % en deux mois. Ça te donne une espèce de ratio. Ça, c’est une moyenne bien entendu ; on a des gens qui progressent de 20 et d’autres qui progressent de 5 ou 7. Mais, on progresse rapidement. Ça, c’est la première chose. La deuxième chose, c’est qu’est-ce qui fait qu’on progresse ? Eh bien, ce n’est pas le temps qu’on va y passer, c’est à dire que, il y a peu d’intérêt de se dire tous les samedis, je passe trois heures à faire de la mobilité. Tous les samedis, ça va beaucoup moins bien marcher que de dire que je fais 8 minutes par jour. Donc, la clé, c’est la régularité. C’est assez, ça parait assez logique, mais en effet, c’est vérifié par les chiffres, c’est-à-dire qu’on sait qu’il faut simplement être régulier et faire des efforts tout le temps. Et non, il n’y a pas besoin de faire une heure par jour ; 8, 15, 20 minutes par jour, le temps que vous souhaitez, la régularité étant la clé. Ce n’est pas tant le temps que vous y passez, c’est le nombre de fois que vous le faites. Et surtout, évitez les pauses, parce que comme dans toute chose, que ce soit un régime alimentaire ou la mobilité ou l’entraînement, quand vous faites de la course à pied, si vous courez régulièrement, vous voyez une progression et malheureusement — et avec la mobilité, c’est vraiment terrible — si vous arrêtez vous retomber très rapidement. Donc ça par contre, on a beaucoup d’utilisateurs qui nous envoient des captures d’écran de leurs scores en disant « dernier mois, je n’ai rien fait, j’ai un petit peu lâché » et ils se retestent le mois d’après et ils ont perdu 15 % qu’ils avaient mis du coup deux mois à gagner. Donc, ils se disent « Bon bah je vais m’y remettre et cette fois-ci, je ne vais pas arrêter ».

Caroline : C’est énorme ! Perdre 15 % en un mois là où ouais c’est ça tu as mis deux mois à en gagner 12…

Thibaud : Exactement. Donc, c’est super rentable quand tu gagnes, mais ensuite, il faut se maintenir à une routine. Mais on voit que c’est très bien si les personnes en font une heure et demie par jour, c’est, si ça leur fait beaucoup de bien, tant mieux. Mais on sait que ce n’est pas suffisamment ce qu’on préconise déjà parce qu’on sait très bien que trouver une heure dans sa journée, tous les jours, c’est franchement compliqué. Par contre, on a aussi le fait de pouvoir dire 8 minutes, tout le monde a 8 minutes. C’est juste, quel choix on fait de trouver ces 8 minutes ? Est-ce qu’on préfère les passer sur Instagram ? Ou est — ce qu’on préfère les passer à se mobiliser ? Nous, on a trouvé une technique, c’est qu’on utilise un téléphone. Vous pouvez aller sur Instagram en même temps que vous faites votre travail de mobilité. Vous pouvez cumuler les deux.

Caroline : C’est bien, tu es un bon commercial. Sur vos 850 000 utilisateurs, c’est principalement la communauté CrossFit ou maintenant vous avez d’autres utilisateurs ?

Thibaud : Oui, je n’ai pas les stats puisqu’on ne pose pas la question directement comme ça. Mais je dirais qu’on est à 90 % de pratiquants de CrossFit ou d’entraînements fonctionnels, principalement. Et ensuite, on a quelques sports qui viennent se greffer ou des personnes, des personnes de ma famille ou qui sont en fait des proches de gens qui font du CrossFit et qui ont découvert l’App et qui, en fait, donnent l’App ou qui offre l’App à leur papa pour Noël en disant « Tu sais quoi, tu n’auras plus mal au dos, donc fait ça, je te l’offre ». Donc, on a aussi de ces personnes-là sur l’App.

Caroline : D’accord, OK. C’était par pure curiosité, puisque, moi, je vous connais grâce au CrossFit. Et d’ailleurs, un grand merci à Guillaume qui m’a conseillé de te contacter, qui fait partie de… qui faisait partie de la communauté CrossFit Lutèce. Petit message, il sera content.

Thibaud : CrossFit Lutèce. Super salle, Lutèce à Paris avec Antoine, c’est super.

Caroline : Je faisais du CrossFit sur les quais avec Antoine, avant qu’il n’ouvre ses salles. Top… Et ensuite, une fois que tu as atteint une certaine mobilité, l’idée c’est de toujours continuer à la maintenir. Et quelles sont les grosses étapes ? Peut-être, tu vois de points pour aussi permettre aux gens de bien comprendre sur quoi ils vont pouvoir agir. Est-ce qu’il y a de grandes zones de mobilisées ? Donc, tu parlais des épaules, tu parlais de la chaîne postérieure. Est-ce que vous y allez étape par étape dans l’application ? Est-ce que c’est en fonction des zones que tu as envie de travailler ? Comment ça fonctionne un petit peu ?

Thibaud : Alors, tout est basé sur le premier, sur le premier ou les tests de mobilité qui sont faits. Donc, c’est ça. C’est ça en fait la clé de notre programme. Mais c’est aussi comme ça que fonctionnent les professionnels de santé. Vous venez voir la personne, elle va faire un état des lieux de ce que vous devez faire et ensuite préparer un programme qui va vous amener là où elle veut vous amener. Eh bien, c’est pareil avec GOWOD. Si votre… on détecte un point faible dans le fait d’être capable de le mettre les bras au-dessus de la tête de manière active, on va être… on va travailler spécifiquement là-dessus, mais on n’oublie pas le reste. C’est ça l’erreur. On vient, j’en reviens à ce qu’on disait tout à l’heure, mais, si on arrête de travailler quelque chose, on régresse. Donc le but, ça va être d’accentuer le travail sur vos points faibles tout en maintenant ou en continuant d’améliorer ce qui est déjà bon. Il ne faut pas le laisser de côté non plus. Il faut toujours tout travailler. Et ça, c’est hyper important. Mais on a du coup ce test-là qui permet d’être capable de savoir exactement s’il faut accentuer ou pas le travail. Et ensuite, c’est bien… l’App est intelligente. Tout a été fait de manière hyper personnalisée pour qu’on sache exactement. On va avoir une tendance, c’est-à — dire que, en général, les hommes ont une tendance à être très raide, c’est plutôt connu, et les femmes à être plutôt hyper relax ou beaucoup plus mobiles. Mais on sait aussi que musculairement donc, la tension que sont capables de générer les hommes, musculairement, est plus élevée que celle des femmes. Donc, on va retrouver en fait différents types de problèmes en fonction du sexe, et donc on va pouvoir adapter aussi nos protocoles à cela. Donc, grâce aux tests de mobilité, toujours, ça repart toujours de la même base. Mais on va être capable de donner différents types de programmes en fonction de différents types de problèmes.

Caroline : Est-ce que… c’est peut-être une question un peu de choc, mais est-ce que ça remplace une séance de kiné ?

Thibaud : Pas du tout. Ça ne remplace pas une séance de kiné. Déjà, un, rien ne remplace un thérapeute en face à face ; c’est-à-dire que, une App, ça reste une App ; il n’y a pas d’intérêt. Donc si vous avez un problème, il faut aller voir votre kiné, votre ostéo, la personne que vous souhaitez. Ça, c’est la première chose. Mais la deuxième chose, c’est que GOWOD fait en sorte de pouvoir travailler. Il y a peu de personnes qui sont capables, peut-être des sportifs de haut niveau, mais ils ne sont pas capables d’avoir un rendez-vous tous les jours, y compris le samedi et le dimanche, avec leur kiné. Il faut que leur kiné sache quelle est leur pratique, donc il faut qu’il soit au courant de ce qu’est le CrossFit, des mouvements qui sont pratiqués. Et ça m’étonnerait que vous puissiez appeler votre kiné en disant « Voilà écoute, là, je suis à la salle. L’entraînement aujourd’hui, c’est de l’overhead squat et des tractions. Qu’est-ce que je fais pour mobiliser ? ». C’est ça en fait auquel GOWOD répond. Donc, GOWOD répond à une problématique de… on est capable d’adapter les protocoles à ce que vous allez faire dans 10 minutes, à ce que vous avez fait il y a 10 minutes ou à votre test de mobilité tous les mois. Par contre, ça ne remplace en rien un kiné. Si vous avez un kiné qui est spécialisé dans le CrossFit, qui est CrossFiteur et qui est passionné par ça, allez voir votre kiné. Il va vous donner plein d’exercices, et il y a de très fortes chances que s’il est kiné et qu’il est CrossFiteur, de toute façon, il vous dise de télécharger GOWOD.

Caroline : Est-ce qu’on peut parler un petit peu d’automassage ? Parce que donc tu viens de dire « ouais, on vous propose quelque chose pour travailler votre mobilité en vue de la séance que vous allez faire ». Donc ça, c’est vraiment ciblé quand même CrossFit. Ce qui explique aussi pourquoi vous avez en majorité des CrossFiteurs. Mais si vraiment on est sur de la récupération et de la mobilité plus globale, sans forcément vouloir travailler une séance, est-ce que tu peux nous parler un petit peu d’auto- massage ? Ce que c’est, ce que ça peut apporter comme bénéfice et comment ça se concrétise un petit peu ?

Thibaud : Alors l’automassage, c’est assez récent. C’est vrai, ça faisait longtemps que ça existe, mais c’est assez récent qu’on en parle beaucoup. On voit beaucoup maintenant de rouleaux d’automassage, de balles d’automassage, on en voit beaucoup dans le commerce. Donc, comment ça marche ? L’automassage, c’est simplement une façon de pouvoir travailler, de pouvoir drainer en fait le retour, un peu vulgarisé, mais le retour sanguin donc, pour essayer de drainer et de mieux récupérer. Ça va être aussi, et ça c’est moins expliqué, mais ça va être un moyen de travailler sur les fascias. Les fascias, ce sont des tissus qui composent l’ensemble de notre corps, qui se trouvent partout entre vos muscles, qui entourent vos muscles, qui maintiennent les muscles ensemble. Et ces fascias-là, on va pouvoir les travailler en l’appuyant. Quand vous vous faites masser par votre kiné, il travaille vos fascias. Quand vous faites et vous roulez sur un rouleau, vous allez travailler aussi vos fascias. Ce qu’il faut savoir pour l’automassage, c’est que premièrement, c’est super agréable. Ça fait vraiment beaucoup de bien. Ce n’est pas aussi bien qu’un massage fait par quelqu’un, je suis d’accord, mais ça fait quand même beaucoup de bien. Mais justement, c’est là où je voulais en venir, c’est que la clé avec l’automassage, c’est d’y aller doucement. Donc, l’erreur serait de vouloir se faire mal en s’automassant, en se disant plus ça fait mal, plus ça rentre en profondeur et donc c’est efficace. Au contraire. Au contraire, l’automassage doit être fait de manière à ce que vous soyez relâché sur le rouleau. Donc, imaginons que vous vous massiez le mollet, il faut que vous appuyiez ou vous mettiez un certain poids sur le rouleau pour que vous soyez capable de maintenir votre mollet relâché. Si votre mollet est relâché, le rouleau va rentrer vachement en profondeur et vous allez avoir une action hyper efficace. Si par contre ça fait trop mal, votre réflexe de défense, si vous savez quelqu’un va vous taper dans l’épaule, le premier réflexe que vous aurez c’est de contracter l’épaule parce que ça va vous protéger. Et là c’est la même chose. Si vous voulez vous masser le mollet, mais que ça fait trop mal, inconsciemment ou consciemment, vous allez contracter votre mollet et votre mollet, le muscle, il est plus puissant que votre poids sur le rouleau. Donc en fait, vous allez juste vous faire mal, mais l’effet ne sera même pas là. Donc vous vous êtes juste fait mal pour rien, si je résume. Donc, il faut vraiment faire ça de manière super douce. Et nous, on bosse avec Blackroll, qui est une société qui produit des rouleaux de massage et du matériel de massage, qui est leader dans le monde là-dessus. Et ils ont créé des rouleaux qui ont différents types de densité. Donc, en fonction de notre niveau ou de ce qu’on apprécie ou ce qu’on est capable de tolérer comme douleur, on va avoir un rouleau plutôt assez mou, donc ça, c’est pour les débutants, pour s’initier à ça ; un rouleau standard et un rouleau qui est vraiment dur, donc là il faut avoir un petit peu l’habitude de se mobiliser avec ça, je dois avouer.

Caroline : Et, tu parles de tolérance à la douleur, justement je trouve ça hyper intéressant parce que quand tu tu automasses, tu peux être plus ou moins résistant à la douleur. Et donc, tu peux potentiellement aller vers de la douleur sans forcément te dire « mince, ça ne va pas être aussi efficace ». Donc, est ce que, le conseil pour tout le monde et vraiment tout le monde qui est applicable, peu importe son seuil de tolérance, c’est, à partir du moment où tu ressens une douleur, on ne va pas plus loin, on en reste là et on continue à masser avec cette densité-là on va dire.

Thibaud : Oui, c’est ça. C’est le conseil, je dirais adapter puisque ça va même dépendre du jour en question. Parfois, on va avoir les mollets beaucoup trop tendus parce qu’on l’avait… on a été courir, et donc ce jour-là, on ne va pas pouvoir être capable de mettre beaucoup de pression ; mais un jour où on est parfaitement détendu, on va pouvoir mettre plus de pression. Donc, il faut s’écouter, ce jour-là, et gérer en fonction de soi-même et avoir le matériel adéquat j’ai envie de dire, pour que ce soit le plus performant possible. Mais, si vous devez retenir quelque chose, c’est, n’allez pas dans l’extrême douleur puisque ça va être au contraire délétère. Vous ne faites rien à la limite, il vaut mieux ne rien faire que se masser fort en ayant le mollet contracté. Allez y doucement et surtout, vous allez voir que plus vous l’utilisez régulièrement et plus votre tolérance à la douleur, douleur c’est un grand mot, mais ça ne fait pas mal à ce point-là, c’est même plutôt très agréable. Mais, gérez votre douleur et adaptez-la et vous allez voir qu’au fur à mesure des jours et des mois, vous allez devenir accro à ça. Parce que vous allez voir votre sommeil s’améliorer, votre récupération sera améliorée, et, ça va même travailler, le fait de travailler sur le fascia, vous allez gagner en mobilité pure. Si vous faites un test, vous vous automassez la chaîne postérieure pendant cinq minutes et vous essayez de toucher le sol, vous allez voir que vous allez être bien meilleur qu’avant de vous être massé. C’est vraiment fait en 5 minutes.

Caroline : D’accord. Et donc, les automassages sont intégrés aux routines de mobilité que vous proposez chez GOWOD ?

Thibaud : Exactement. C’est fait… on les intègre soit avant un entraînement ; donc imaginons qu’on va squatter, on va faire en sorte de travailler vos hanches pour être capable de descendre en position basse de squats, mais on va aussi masser vos quadriceps, masser aux ischiojambiers puisque ce sont les muscles principaux qui vont être utilisés pour squatter derrière, donc on va les préparer à l’effort ; on va venir faire un afflux de sang sur ces zones-là pour les préparer. Et derrière, après votre séance, on va vous faire aussi masser ces zones-là pour récupérer et pouvoir resquatter le lendemain si vous avez besoin.

Caroline : OK. Et est-ce que vous proposez des séances d’entraînement de mobilité en fonction des sports pratiqués ?

Thibaud : Alors, oui, maintenant oui. Donc déjà il faut savoir que dans le CrossFit, c’est ça qui est sympa dans ce sport, c’est qu’on fait un peu tous les sports. Vu que ce n’est pas un sport en lui-même, c’est une méthode de préparation physique dans lequel on fait de l’haltérophilie, de la gymnastique, de la course à pied, de la natation. Même cette année, on a vu aux championnats du monde, ils ont fait du kayak, voilà. Donc vraiment il faut être prêt à savoir tout faire, et c’est ça qui est beau dans ce sport. Donc oui, dans l’App GOWOD, on permet de faire plein de sport. Mais aujourd’hui on a développé une nouvelle App, qui s’appelle Mobility Pro, et qui est spécialisée dans le golf. Donc, le golf étant un sport très particulier avec un mouvement, le swing, qui est très complexe, on en a fait une App uniquement pour ça. Notre but, ce n’est pas de faire quelque chose de généraliste ; on n’aime pas ça. On ne veut pas faire quelque chose à moitié. Soit on le fait à fond et on le fait bien, soit on ne le fait pas. Donc, on a voulu faire ça pour le golf puisque nous-mêmes, on en fait du golf. Et donc maintenant, on a une App qui permet de tester sa souplesse et sa mobilité pour la pratique du golf avec des protocoles adaptés aux golfeurs, avant d’aller jouer au golf, après avoir joué au golf. Et c’est le début de multiples Apps qui vont sortir et dans lesquelles on ira toucher chaque sport les uns après les autres, mais de manière hyper personnalisée, avec des experts du sport en question, des experts en biomécanique qui vont nous aider à faire des protocoles les plus adaptés possibles.

Caroline : OK, trop bien. Parce que oui, je pensais, par exemple tu vois aux irons man, à bosser sa mobilité pour de la natation, bosser sa mobilité pour la course à pied, pour le vélo. Enfin, on peut imaginer tous les sports possibles.

Thibaud : Exactement là, il y a vraiment tous les sports ; handball, les sports de lancers, tennis.

Caroline : Oui, oui, carrément. Et c’est des sports, je ne

crois pas… enfin, je ne suis pas un sportif de haut niveau, donc je ne me rends pas compte. Mais en tout cas, j’ai l’impression que chez les athlètes non professionnels, ce n’est pas forcément des choses qui sont prises en compte la mobilité à part vraiment dans le monde du CrossFit où là, c’est très sérieux. C’est très…

Thibaud : La majeure différence, c’est que pour tous ceux qui sont déjà rentrés dans une salle de CrossFit, ou tous ceux qui ont déjà essayé de faire l’haltérophilie, tu disais pour toi, mais…

Caroline : Je tiens à préciser que c’était assez éprouvant avec une barre à vide.

Thibaud : Donc déjà, ta blessure on ne peut pas dire que c’était un truc de bourrin, pas du tout, parce que ce n’est pas le cas. Mais au CrossFit, le fait que ce soit… la mobilité est tellement importante que ça va être si tu n’en pas, tu te retrouves limité dans ta pratique. Tu es tellement limité dans ta pratique si tu n’es pas mobile, que ça n’en devient même pas plaisant. Donc, du coup tu n’as qu’une seule solution, c’est la travailler pour l’améliorer parce que sinon, tu ne vas pas progresser et puis surtout tu risques de te blesser et tu ne vas pas t’amuser. Par contre, en course à pied, si on prend l’exemple de la course à pied, si tu as les épaules raides, si le bas du dos est raide, tu peux quand même courir. Tu risques de peut-être de te blesser le bas du dos suite à différentes choses, certes, mais ça nécessite en moyenne moins de mobilité, d’un point de vue corporel que la pratique du CrossFit quand tu fais un squat avec une barre au-dessus de la tête. Voilà donc c’est la raison de pourquoi on voit moins ça. Mais par contre, si vous prenez tous les athlètes de haut niveau, tous ceux qui cherchent à performer, même ceux qui font de la compétition amateur, et que vous leur posez la question « C’est quoi votre routine ? », ils vont vous dire « mais je me prépare, je m’étire tous les jours, je me masse avec des rouleaux, des balles avant d’aller courir, je me masse avec des rouleaux et des balles après être revenu de l’entraînement ou d’une compétition », ils le font tous. Par contre, ce n’est pas très sexy à montrer, donc c’est plus sympa de se montrer en train de faire du fractionné sur la piste, ce genre de choses ; c’est pour ça qu’on ne le voit pas. Mais il faut savoir que tous les sports, tous les sportifs de haut niveau, peu importe leur sport, y passent un temps fou et un temps que personne ne ferait sur juste le bien être de leur corps. Et c’est le corps, c’est leur machine, leur corps, c’est leur outil de travail. Donc ils en prennent soin comme pas possible.

Caroline : Oui, c’est sûr. OK. Est-ce que tu aurais 2 ou 3 hacks, pour les personnes qui nous écoutent, à mettre en place au quotidien, pour être en meilleure santé, plus performant et ressentir du bien-être de manière générale ? Qu’est-ce que toi, par exemple, tu fais ? Ou, est-ce que tu as des petites routines, des petites choses que tu mets en place ?

Thibaud : Oui… alors je suis désolé, ça va revenir. Le premier c’est, je vais revenir sur mon sujet, mais parce que, c’est sans mentir ou quoique ce soit ça, mais c’est parce que je le fais pour moi-même. Vous pouvez demander à ma femme, elle pourra certifier. Mais, ayant une vie à la fois sportive et à la fois de bureau, maintenant, avec ce poste-là, on est principalement sur l’ordinateur toute la journée. Quand… si je ne m’étire pas le soir et que je ne fais pas ma routine, donc moi je ne fais que 15 minutes par exemple, pourtant, dans l’App, on a du 22 minutes, mais moi, je me bloque à 15 minutes parce que je sais que je m’y tiens. Et donc, faire 15 minutes de travail, de mobilité ; c’est principalement des étirements le soir que je fais, mais ça me permet de m’endormir plus vite, de ne pas avoir de douleurs, principalement chez moi, au bas du dos ou aux hanches, qui sont mes points faibles. Et donc, m’étirer beaucoup les hanches, beaucoup le bas du dos, beaucoup la chaîne postérieure ça me permet de me mettre dans le lit et d’être déjà en présommeil. Ça, c’est vraiment quelque chose que je conseille à tout le monde. Il y en a qui sont du matin, qui préfèrent le faire le matin et il y en d’autres le soir. Trouvez ce qui vous convient, mais ce qui me convient personnellement, c’est le soir, juste avant d’aller dormir, à vraiment cinq minutes avant. Alors ça, c’est la première chose. La deuxième chose, c’est… ça, je sais que ce n’est pas tout le monde qui va aimer, mais c’est prendre une douche glacée tous les soirs. Voilà.

Caroline : Tous les soirs ? Tu la prends le soir ?

Thibaud : Tous les soirs, l’hiver, l’été, tous les soirs, tous les jours.

Caroline : OK. C’est marrant. Je n’ai jamais entendu quelqu’un qui fait ça le soir.

Thibaud : Et pareil, ma femme peut certifier puisque du coup, après la douche glacée, interdiction de la toucher. Donc ça, c’est tous les soirs, vraiment à la minute avant d’aller me coucher. Au moment où je sens que je commence à partir, je vais dans la douche, je mets l’eau glacée, vraiment, et je mets ça sur la tête. Et donc, le but, c’est vraiment de faire redescendre un petit peu ma température corporelle et d’aller dormir juste derrière. Et, il y a eu des jours où on est dans le lit, on n’a pas envie et on se dit « je n’ai pas envie d’aller me mettre sous l’eau froide, je suis bien sous la couette et je n’y vais pas ». Mais en fait, c’est tellement addictif. La sensation qu’on ressent après et le fait de pouvoir dormir très rapidement. C’est que, en général, on se relève dans les cinq minutes. On va prendre la douche froide et on revient. C’est vraiment, à ceux qui veulent essayer, il y a des étapes à faire. Vous pouvez très bien faire tiède. Et puis, vous baissez un tout petit peu la température de l’eau au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’il soit hyper supportable pour vous. Mais vous allez voir que même les plus frileux, s’ils s’y mettent, en deux ou trois semaines, ils sont à fond dans l’eau froide, et, ça ne fait pas mal, ça ne pique pas, c’est un peu désagréable pendant 20 secondes et puis hop, c’est fini. Mais derrière, on sent vraiment.

Caroline : J’en parlais avec un ami qui a testé. Là, j’en parlais hier matin avec lui, parce que moi j’aime bien aller me baigner dans de l’eau très froide, type lac… glace, glacier, etc.

Thibaud : Oui, je vois.

Caroline : Sur du moins dix que du quinze. Et lui me disait qu’il venait justement de tester la douche froide, et que premier jour, il était au bout de sa vie et que c’était horrible, etc. Il m’a dit, mais en fait, là, le quatrième jour, j’ai pris mon pied. Et, j’étais bluffé de voir qu’en quatre jours, puisque moi donc je ne me rends plus compte. Même si la douche, ça fait un moment que je ne l’ai plus trop fait puisque je ne sais pas, je n’ai pas envie en ce moment, mais de voir qu’en quatre jours, vraiment il kiffe quoi.

Thibaud : C’est hyper addictif. Et puis, il y a vraiment, il y a une décharge. Il y a aussi un côté où… j’avais lu ça parce que j’essayais de comprendre pourquoi physiologiquement ça avait un si gros impact ; en tout cas, sur moi et sur d’autres amis qui le font. Et il y a le côté déjà un, pourquoi s’endormir ? Il faut être capable de faire descendre cette température corporelle de quelques degrés, ça vous aide à le faire du coup. La deuxième chose, c’est que le corps va réagir au froid en se défendant, c’est-à-dire en recréant de la chaleur, et ça va créer une fatigue. Ça va être vraiment sa priorité c’est « attention, j’ai vraiment froid d’un coup » donc il va se réchauffer. Donc, cette dépense d’énergie supplémentaire fait que ça va nous permettre de nous endormir plus vite. On est fatigué, du coup, grâce à ça, et donc on s’endort plus vite. Et après, j’aimerais vraiment pouvoir trouver des études là-dessus, sur ce principe de douche froide. Donc là, j’ai acheté le livre de Wim Hof, je vais voir un peu ce qui se dit dedans…

Caroline : Je suis en train de faire pareil.

Thibaud : Parce que ça m’intéresse vraiment. Ça marche tellement bien que je veux pousser un peu ce sujet-là.

Caroline : Écoute, si tu trouves quelqu’un, je suis très preneuse parce que donc vraiment, il y a 3 jours, j’ai fait la même. J’ai acheté le bouquin Wim Hof parce que je cherche des experts français, qui seraient en capacité de témoigner et d’expliquer la démarche, et pourquoi ça fonctionne. Des experts plutôt scientifiques pour avoir un débat sur le podcast et pour qu’ils expliquent un petit peu les bénéfices du froid. En tout cas, je trouve…

Thibaud : Alors, les bénéfices du froid. Les bénéfices du froid, je sais qu’il y a beaucoup d’études là-dessus, sur les bénéfices. J’ai un de mes meilleurs amis qui possède un centre de cryothérapie corps entier et qui fait de la cryothérapie corps entier. Et donc, qui m’explique à chaque fois par A+B tous les effets physiologiques du froid, donc, à moins 110 degrés, je crois, si je ne dis pas de bêtises, à moins 110 degrés, mais c’est de l’air sec, et donc je vais me renseigner avec lui pour qu’il essaie de m’expliquer. Mais j’essaie de voir le fait de la douche glacée qui n’est pourtant pas si froide que ça, je veux dire, même si c’est à 6 ou 8 degrés ou 10 degrés, ce n’est pas si froid que ça, mais ça a quand même déjà un petit effet. Donc oui, je suis preneur aussi de toute information là-dessus.

Caroline : En effet je te dirais si jamais je trouve. Mais ouais ouais, c’est trop intéressant et en tout cas point très… en fait, je le savais en plus, mais tu vois j’avais oublié et, merci du coup de l’avoir souligné. C’est que le froid va choquer le corps et donc le corps va ensuite se défendre et donc surproduire de l’énergie et donc se fatiguer. Et c’est pour ça d’ailleurs que la douche froide, même si on a une sensation de réveil le matin, c’est une fausse idée de croire que le froid va nous réveiller le matin.

Thibaud : C’est ce que j’avais entendu aussi oui.

Caroline : J’avais envie de me remettre dans une routine de douche froide. En tout cas pour ma santé, ce que je n’arrivais pas trop à faire dernièrement. Mais je pense que je vais tester et je vais essayer ça le soir. Je ne sais pas pourquoi je n’ai jamais pensé à faire ça le soir.

Thibaud : C’est hyper agréable. Puis, en plus on a le côté… après on a aussi ce côté où on se met sous la couette bien chaude et c’est vachement agréable. C’est ce contraste-là qui se fait, c’est vachement agréable, on est vraiment content d’être dans le lit du coup.

Caroline : Top. Écoute, merci beaucoup, Thibault. Je pense qu’on a fait un bon tour. Je ne sais pas si tu as des points que tu voulais souligner ou est-ce que tu avais des messages particuliers sur la mobilité. Mais je pense qu’on a fait un bon tour.

Thibaud : On a fait, on a fait un bon tour. Simplement dire que le travail de mobilité ou de souplesse, ou peu importe que vous le fassiez avec GOWOD, avec votre kiné ou que vous fassiez… peu importe ce que vous faites, juste, sachez que vous allez voir des résultats très rapides que ce soit sur votre performance sportive ou sur votre vie de tous les jours, mais vous allez ressentir des effets. Quand on a 20 ou 30 ans, on ne s’en rend pas vraiment compte, parce qu’en général, on arrive à récupérer rapidement, mais quand on atteint les 40, 50, 60, 70 ans, eh bien ce travail-là devient presque indispensable ; et vous allez augmenter votre qualité de vie et de mouvement global, donc passez-y quelques minutes par jour et où vous allez… votre corps vous remerciera dans quelques années et je peux vous l’assurer.

Caroline : Et tiens, question : est-ce que ça existe, enfin j’imagine que oui, mais est-ce que vous avez un programme pour les enfants ?

Thibaud : Pour les enfants, non. Pour les enfants, non, puisque pour un enfant, il faut vraiment aller voir un thérapeute, parce que ça dépend de sa croissance, où est ce qu’il en est dans sa croissance. Et en ce moment, il y a un débat qui est en train de se faire sur le fait de savoir s’il faut oui ou non étirer les adolescents qui sont en pleine poussée de croissance et qui donc ont une croissance osseuse plus rapide que leurs muscles. J’ai vu ça comme ça, je vais vulgariser, mais à ces enfants-là, ces adolescents-là, surtout dans le sport, on leur dit « Mais il faut que tu t’étires, tu ne vois pas que… », voilà. Mais en fait, on est en train de se poser la question de savoir s’il n’y a pas une raison physiologique au fait que c’est peut-être fait exprès. C’est peut-être pour soit limiter leur croissance, soit pour mettre de la tension pour éviter qu’ils se baissent, parce qu’ils deviennent voilà… il y a peut-être quelque chose là-dessus. Donc, sur les enfants, on ne fait rien, on ne donne pas de conseils là-dessus. On demande d’aller voir un professionnel, puisque c’est… on n’a pas encore assez de certitude pour les enfants. C’est juste ça.

Caroline : OK, OK. Mais bon, bah parfait. Petit point sur les enfants et la mobilité. Merci Thibault. On a fait un très bon tour et je te souhaite du coup un beau week-end.

Thibaud : Merci toi aussi.